VIDEO. Lille: Le musée d'Histoire naturelle nous ouvre les portes de ses réserves
CULTURE•Plus de 400.000 objets en tous genres y sont stockés hors de la vue du publicMikaël Libert
L'essentiel
- Les réserves du musée d’histoire naturelle de Lille renferment 400.000 objets.
- Une grande partie se trouve à Lille et le reste dans trois sites sur la métropole.
- Certaines salles étaient ouvertes au public jusque dans les années 1970.
Un trésor presque endormi. On le sait, chaque musée dispose de ce que l’on appelle des réserves. C’est là que sont stockés les objets qui ne sont pas exposés au public. Le musée d’Histoire naturelle (MHN) de Lille n’échappe pas à la règle. Dans les coulisses, on trouve de tout. Du plus petit caillou à la plus grosse bestiole. La conservatrice du lieu a fait visiter à 20 Minutes une partie de cet endroit mystérieux.
C’est un véritable labyrinthe là-dedans, mais la conservatrice, Judith Pargamin, s’y retrouve facilement. La première porte qu’elle nous ouvre est celle de la salle Gosselet. L’endroit est immense, entièrement rempli de meubles en bois aux multiples tiroirs. Sur chaque centimètre carré, repose ce qui, de loin, ressemble à des cailloux.
« C’est une partie des réserves des collections de géologie. Il y a environ 100.000 pierres allant de -500 millions d'années à -5.000 ans », explique Thierry, en charge de ce département. En fait de cailloux, ce sont des fossiles, par centaines : de la dent de raptor à la mâchoire de dinosaure. Même si on a du mal à le croire, Thierry nous assure que tout est répertorié.
Dent de mammouth et momies égyptiennes
Dans le prolongement, une nouvelle salle consacrée à la géologie. « Entre 1902 et 1970, cet endroit était ouvert au public, mais ce serait compliqué aujourd’hui », assure la conservatrice. On comprend aisément pourquoi. Là, outre d’autres fossiles et des moulages de crânes, trônent deux squelettes d’ours des cavernes, des dents de requin et une dent de mammouth.
Après avoir suivi un labyrinthe de couloirs, Judith Pargamin déverrouille une petite salle baignée de lumière verte et encombrée d’animaux naturalisés. « Cette lumière nous permet de détecter d’éventuelles infestations d’insectes », assure-t-elle. Sur les étagères, des bestioles plus ou moins grosses, de la petite souris à l’ours en passant par le singe et le chat. Et puis une momie humaine égyptienne, puis deux, puis trois.
Des objets « pas forcément beaux »
Dans une autre salle, des oiseaux. Beaucoup d’oiseaux. « Nous avons une grande collection de pigeons de toutes espèces en raison d’une pratique très répandue de la colombophilie dans la région », explique la conservatrice. En zoologie, ce sont 200.000 objets qui sont remisés ici. « Les plus gros spécimens sont conservés ailleurs, faute de place », ajoute-t-elle.
Les pièces se succèdent, contenant ici des porcelaines, des verreries, là des machines industrielles. On trouve même des armes blanches ou d’antiques armes à feu. « Si tous nos objets ne sont pas forcément beaux, ils ont toujours un intérêt. Pour témoigner de l’évolution des modes de vie par exemple », affirme Judith Pargamin.
Bon, en attendant l’agrandissement du musée et la mise en lumière d’une partie de ses trèsors cachés, sachez que le MHN propose une thématique dinosaures pour les vacances de printemps. Le musée est ouvert tous les jours, sauf le mardi. Et le dimanche, c’est gratuit pour tout le monde.