Municipales 2020 à Lille: Et si la pollution de l’air empestait la campagne électorale à Lille ?
POLITIQUE•A un an des municipales, « 20 Minutes » liste les enjeux de l’élection. A Lille, on va parler pollution atmosphérique, mais aussi sécurité et démocratie participativeGilles Durand
L'essentiel
- La pollution de l’air risque de s’inviter dans le débat des municipales à Lille, lesquelles se tiendront en 2020.
- La sécurité et la démocratie participative seront deux autres enjeux de cette campagne, à en croire les premiers candidats déclarés.
- On ne sait encore si Martine Aubry va briguer un quatrième mandat à la mairie de Lille.
Le refrain de la mauvaise qualité de l’air pointe son nez. L’an dernier, la ville de Lille a subi, en moyenne, un épisode de pollution tous les six jours. A en croire certains candidats déjà déclarés, ce constat semble vouloir s’inviter lors de la prochaine campagne des municipales qui doit avoir lieu en 2020. A ce titre, le projet du nouveau quartier Saint-Sauveur, en plein cœur de la ville, fait déjà l’objet de beaucoup d’attention.
« C’est un projet clivant », reconnaît Thierry Pauchet. Le conseiller municipal UDI a déjà annoncé sa candidature au nom de l’opposition de droite à la maire (PS) Martine Aubry. S’il ne conteste pas le projet Saint-Sauveur, contrairement à d’autres partis comme LFI ou EELV, il avoue que l’environnement sera un sujet majeur.
« Les vrais enjeux ne dépendent plus toujours de la ville »
« Le problème de la pollution, c’est qu’elle ne s’arrête pas aux frontières de la ville. Il s’agit d’un sujet, au minimum, métropolitain, note l’opposant. Or, avec les transferts de compétences vers la métropole de Lille, les vrais enjeux ne dépendent plus toujours de la ville. »
C’est pourquoi, côté LFI – où aucun candidat n’est pour l’instant déclaré –, la campagne sera commune. « Nous allons décliner notre doctrine à l’échelle de la métropole, même si nous savons que les électeurs sont très attachés à l’échelon communal », souligne Adrien Quatennens, député (LFI) du Nord.
Sur les sujets lillois, l’élu promet déjà trois thèmes : un focus sur les cantines scolaires en lien avec le développement des circuits courts, la situation du logement et la co-construction des grandes décisions avec les citoyens.
Deux candidates LREM
Donner une plus grande place à la démocratie participative est aussi un enjeu qui sera porté par les deux candidates à l’investiture En marche, Violette Spillebout et Valérie Petit. « Etre à l’écoute, faciliter les projets et les initiatives sera au cœur de notre démarche », assure Violette Spillebout, ancienne cheffe de cabinet de Martine Aubry. Pour Valérie Petit, « il faut un choc de démocratie au quotidien car les citoyens ont perdu la main ».
La députée (LREM) du Nord promet un projet qui va s’écrire « comme un roman », avec « dix chapitres de la future histoire de Lille ». « On va faire appel à l’imaginaire, mais s’appuyer aussi sur les expériences qui marchent ailleurs dans le monde sur les questions prioritaires d’environnement et de sécurité », précise Valérie Petit.
Violette Spillebout, pour sa part, évoque « une qualité de vie » à améliorer et souhaite une ville « plus verte, plus propre et plus sûre ». Son credo : des « espaces verts » à moins de 300 m de chaque habitation. Elle évoque aussi la sécurité à travers une promesse de « doubler les effectifs de policiers municipaux ». Quand l’UDI Thierry Pauchet parle, de son côté, de les armer et de développer la vidéosurveillance.
Et Martine Aubry ?
Le thème de la sécurité pourrait aussi être porté par Eric Dillies. Ancien candidat FN, l’élu lillois a quitté le nouveau Rassemblement national, mais pourrait se présenter sous une autre étiquette.
Et Martine Aubry dans tout ça ? La maire de Lille a annoncé que les socialistes lillois présenteraient un candidat. Qui que ce soit, il sait déjà sur quels sujets l’attendent ses adversaires.