BREXITGrève du zèle des douaniers pour alerter sur les conséquences du Brexit

Brexit: Les douaniers mettent une belle pagaille en pratiquant une grève du zèle à Calais et Dunkerque

BREXITLes contrôles douaniers renforcés au tunnel sous la Manche et aux terminaux de ferries de Dunkerque et Calais provoquent d’importantes perturbations
20 Minutes avec AFP

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L'essentiel

  • Depuis lundi, les douaniers de Calais et Dunkerque font la grève du zèle.
  • Ils ont renforcé les contrôles dans les ports et à l’entrée du tunnel sous la Manche.
  • Ces actions engendrent de longues files de camions sur l’autoroute A16.

Des douaniers de Calais et Dunkerque ont entamé, mardi, leur deuxième jour de grève du zèle. Par cette action, ils entendent « montrer ce qu’il se passera après le Brexit » et réclamer des moyens supplémentaires.

De longues files de poids lourds se sont ainsi créé sur l’autoroute A16, en amont des ports de Calais et de Dunkerque et du tunnel sous la Manche.

« Les agents ne font que leur travail »

« Des mesures de gestion ont dû être prises par la mise en place de zones de stockage » sur l’autoroute A16 et A26, a indiqué la préfecture dans un communiqué. A Dunkerque, cette grève ne provoquait pas d’embouteillages, selon la préfecture.

« La grève continue, les agents contrôlent un peu plus que d’habitude et cela crée des bouchons immédiatement […] C’est une grève qui peut durer longtemps parce que les agents ne font que leur travail », a affirmé Vincent Thomazo, secrétaire général Unsa-Douanes.

« La grève continuera jusqu’à ce qu’on obtienne satisfaction auprès du ministère, un certain nombre de revendications ont été posées, comme l’amélioration du pouvoir d’achat des douaniers, une augmentation d’effectifs et des moyens pour le Brexit parce que nous ne sommes absolument pas prêts », a-t-il ajouté.

« Ce n’est pas comme ça que ça va se passer »

« Nous appliquons les stricts règlements des douanes aux frontières pour montrer ce qu’il adviendra lorsque le Brexit sera effectif », a indiqué de son côté David-Olivier Caron, secrétaire général CFDT-Douanes.

« Ils semblent dire que leur action préfigure le Brexit, mais ça n’a strictement rien à voir, avait réagi, lundi, Rodolphe Gintz, directeur général de la douane. D’une part, parce que leur action n’est pas dans le bon sens. D’autre part, ce n’est pas comme ça que ça va se passer, on ne va pas faire des files de camions, on ne va pas contrôler les camions les uns après les autres à hauteur d’une minute ».

En effet, les contrôles des douaniers visent les camions qui partent vers le Royaume-Uni alors que c’est le pays de destination qui fait les contrôles. Par ailleurs, « il y a des effectifs supplémentaires qui vont arriver dans les Hauts-de-France », à savoir 267 douaniers en plus, a précisé Rodolphe Gintz.