URBANISMEProtestation contre un chantier visant à clôturer un espace vert, à Lille

VIDEO. Lille: Des écologistes protestent contre un chantier visant à clôturer un espace vert

URBANISMEUne cinquantaine de personnes ont manifesté contre la construction d’un mur autour d’un espace vert prévu pour accueillir la future piscine olympique
Gilles Durand

Gilles Durand

Nouvel épisode des polémiques autour du projet de quartier Saint-Sauveur, à Lille. A l’appel du collectif Parc, une cinquantaine d’écologistes ont bloqué, ce mardi matin, le chantier visant à murer le belvédère, un espace vert situé dans le périmètre du futur quartier Saint-Sauveur. C’est à cet endroit qu’une piscine olympique doit voir le jour, selon l’enquête publique complémentaire qui sera ouverte, vendredi.

« Cet espace est régulièrement investi par des riverains pour se promener. Nous y avons même planté 450 arbustes », assure Bénédicte Vidaillet, une des opposantes au projet Saint-Sauveur. Depuis octobre, ce projet est suspendu par le tribunal administratif, tant que la nouvelle enquête publique n’a pas été validée par le commissaire enquêteur.

« Une provocation grossière »

Des travaux ont commencé, lundi, pour installer un muret autour de l’espace vert. « De quel droit Martine Aubry nous prive-t-elle de ce dernier lieu de nature et de respiration dans le quartier ? », souligne un communiqué du collectif qui dénonce un passage en force de la mairie. « Nous allons déposer un recours administratif contre ce chantier », assure Michel Eyraud, de Nord Ecologie Conseil.

Le groupe écologiste (EELV) – qui appartient pourtant à la majorité municipale – « réclame l’arrêt immédiat des travaux ». « [C’est] une provocation grossière qui témoigne du mépris de la ville de Lille et de la Métropole de Lille pour la justice administrative et pour les procédures de concertation du public », dénonce-t-il dans un communiqué.

De son côté, la SPL Euralille, concessionnaire pour la réalisation de la ZAC (zone d'aménagement concerté), assure, dans un communiqué, que « cette clôture du site n’annonce nullement l’engagement des travaux ». Elle explique aussi qu’elle « doit veiller sur le Belvédère, comme sur de nombreux sites dont elle a la charge, à ce que les terrains ne soient pas occupés illégalement, ni n’accueillent des activités ou usage n’offrant pas les garanties nécessaires au public en termes de sécurité. »