Lille: La police du Nord change de tête
SÉCURITÉ•Un nouveau Directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) vient de prendre ses fonctions dans le NordMikaël Libert
L'essentiel
- Jean-François Papineau est le nouveau Directeur de la police du Nord.
- Il a pris ses fonctions de DDSP ce jeudi, son prédécesseur étant parti à Marseille.
- Il devra gérer certains gros dossiers, notamment celui du Brexit.
Depuis ce jeudi matin, la police du Nord a un nouveau patron. Il s’appelle Jean-François Papineau et débarque de l’Essonne, où il occupait déjà les fonctions de Directeur départemental de la sécurité publique (DDSP). Et le second flic du département, après le préfet, a hérité de quelques gros dossiers de la part de son prédécesseur.
C’est un grand sec à l’allure pas commode Jean-François Papineau. Sa carrière dans la police, il l’a commencée dans les années 1980, en tant que simple inspecteur, un grade aujourd’hui disparu et remplacé par celui de lieutenant de police. A partir des années 1990, il gravit les échelons de la hiérarchie après avoir réussi le concours de commissaire. Il est passé commissaire principal en 2003, divisionnaire en 2006 et commissaire général dix ans plus tard.
Brexit et « gilets jaunes »
Son premier poste de DDSP, Jean-François Papineau l’a décroché dans la Vienne en 2009. Il est ensuite passé par le Calvados et l’Essonne avant d’atterrir dans le Nord. Il succède ainsi à Luc-Didier Mazoyer désormais en poste à Marseille.
« C’est une lourde mais éminente charge », a déclaré le nouveau DDSP à ses troupes, jeudi. Lourde, parce que son propre patron n’a pas manqué de lui rappeler les dossiers en cours et à venir, notamment celui du Brexit : « C’est un département en première ligne face au Royaume-Uni. Tous les services, et notamment la police aux frontières, vont être très sollicités », a assuré Eric Morvan, directeur général de la police nationale.
Jean-François Papineau a brièvement évoqué le mouvement des « gilets jaunes » : « La liberté d’expression doit aller de pair avec le respect des institutions et des forces de l’ordre. Car il existe une liberté davantage fondamentale, c’est celle d’être en sécurité. J’aurai une position déterminée et ferme pour ceux qui ne respectent pas cela mais je demande aussi aux fonctionnaires de faire montre de discernement. »
Interrogé par 20 Minutes sur l’augmentation de 20 % des violences à caractère sexuel en 2018 dans le département, le DDSP a réagi avec prudence : « Il faut d’abord identifier les faits et les analyser pour pouvoir agir. Mais une telle augmentation est peut-être aussi le fait de l’action de la justice qui permet de libérer la parole des victimes. »