ENERGIEQuel avenir pour le réseau de gaz dans la région des Hauts-de-France?

Hauts-de-France: Quel avenir pour le réseau de gaz dans la région?

ENERGIELe transporteur public, GRT Gaz, croit beaucoup au développement de la biométhanisation dans les Hauts-de-France
Gilles Durand

Gilles Durand

L'essentiel

  • Sur les 3.800 communes que comptent les Hauts-de-France, 1.500 sont raccordés aux réseaux de distribution gaziers.
  • Les sites industriels des Hauts-de-France font de plus en plus le choix du gaz, selon GRT Gaz.
  • Fabriquer localement du gaz à base de déchets biologiques et agricoles est devenu un enjeu majeur.

Le gaz renouvelable va-t-il se développer dans la région ? Le transporteur public de gaz, GRT Gaz, compte sur l’essor de la filière biométhanisation pour élargir son offre énergétique. 20 Minutes fait le point, alors que le bilan régional de la consommation de gaz 2018 a été dévoilé, jeudi.

Un réseau de gaz très fourni. Les trois quarts de l’entrée en France de gaz naturel passent par les Hauts-de-France. « Cette énergie gazière est fournie essentiellement par les Pays-Bas et la Norvège », précise Thierry Daniel, délégué Nord-est de GRT Gaz. La région est, par ailleurs, l’une de plus grandes consommatrices avec l’Ile-de-France et le Grand Est, le gaz représentant autant que l’électricité. Sur les 3.800 communes que comptent les Hauts-de-France, 1.500 sont raccordés aux réseaux de distribution gaziers.

La conversion de l’industrie. Les sites industriels font de plus en plus le choix du gaz, selon GRT Gaz. « En 2018, la consommation de gaz a globalement baissé du fait de températures plus clémentes, mais, dans le même temps, on a assisté à une hausse de 2 % de la demande dans l’industrie », souligne Thierry Daniel. Et de citer deux exemples : le sucrier Cristal Union, dans la Somme, et le verrier Saverglass, dans l’Oise. « Le gaz provoque moins de rejet de CO2 dans l’atmosphère que le charbon ou le fuel », note le représentant de GRT Gaz.

L’enjeu de la méthanisation. Fabriquer localement du gaz à base de déchets biologiques et agricoles est devenu un objectif majeur. Même si la programmation pluriannuelle de l'énergie prévoit un ralentissement, GRT Gaz milite pour cette nouvelle forme de production qui inquiète, néanmoins, certaines associations et la Confédération paysanne. « Il s’agit d’une énergie renouvelable et locale dont la filière pourrait représenter jusqu’à 11.000 emplois à l’horizon 2050 », assure Thierry Daniel. Dans la région, onze sites de biométhane sont déjà raccordés et représentent la consommation de 16.000 foyers.