Nord: On a cuisiné Philippe Etchebest sur le tournage de «Cauchemar en cuisine»
TELEVISION•Le charismatique chef étoilé barbu était à Lesquin pour aider un couple de restaurateurs à sortir la tête de l’eau…Mikaël Libert
L'essentiel
- Un restaurant de Lesquin a été retenu pour participer à « Cauchemar en cuisine ».
- Depuis 2011, c’est le 53e épisode tourné avec le chef Philippe Etchebest.
- La date de diffusion n’a pas encore été programmée par la chaîne M6.
Rendez-vous était pris, vendredi, en début d’après-midi, au Lion des Flandres, à Lesquin. De l’extérieur, l’ancien estaminet-routier, tenu par Pascal et Marie-Claude, ne paye pas de mine. A l’intérieur, c’est l’effervescence. Pas de clients, mais une foule de techniciens de la production de Cauchemar en cuisine, l’émission de M6. Le tournage touche à sa fin et le médiatique chef Philippe Etchebest donne ses derniers conseils au couple hors caméra.
En guise de bonjour, le chef lâche une sonore « putain de sa mère » en se cognant le pied dans un projecteur. Philippe Etchebest est comme ça, franc, direct, ne mâchant pas ses mots. Pourtant il ne manque pas de cœur, on le sent quand il parle de son émission : « Je fais ça depuis 2011. C’est la 53e émission et je ne me lasse pas. Je rencontre des gens qui ont tous une histoire différente, c’est la richesse de ce programme. »
« Je ne vais pas leur apprendre la cuisine en quatre jours »
Sur le contenu, le chef est lucide : « Je ne vais pas leur apprendre la cuisine en quatre jours. Les problèmes sont souvent d’ordre psychologique. Il faut détruite un schéma qui ne marche pas et reconstruire ensuite. L’humain, ça représente 70 % de l’émission », explique le Meilleur ouvrier de France.
Pour que ça marche, l'étoilé Philippe Etchebest a sa recette : « Il faut dire la vérité, que ce soit en gueulant ou non. Le but est de remettre les idées au clair et ce n’est pas toujours facile. Entre voir les autres se faire démonter à la télé et le vivre en vrai, il y a une grande différence », reconnaît-il. Et quand on le voit péter les plombs à l’écran, ce n’est pas du chiqué : « Je n’ai pas l’obligation de gueuler mais je préfère quand ça bouge, quand les personnes viennent au contact. C’est plus facile à gérer qu’un type qui traîne en ne disant rien », insiste le chef.
« J’absorbe toute la détresse de ces personnes »
Derrière sa carcasse de rugbyman, Philippe Etchebest cache un petit être sensible : « On m’a déjà dit que ça pourrait se retourner contre moi parce que je suis une éponge. J’absorbe toute la détresse de ces personnes. Mais je sais faire la part des choses en les séparant dans des cases de mon cerveau. » Et quand il faut que ça sorte, il va faire du sport ou s’offre une virée à moto : « Il y a la musique aussi, je suis batteur dans un groupe de potes. On prépare d’ailleurs un concert pour bientôt. »
Toujours au taquet, Philippe Etchebest doit sauter dans un avion pour retrouver son restaurant, à Bordeaux. Il claque des bises sincères à son équipe et à Pascal et Marie-Claude. « Je mangerai mieux ce soir », balance-t-il, un pauvre sandwich à la main, avant de disparaître dans la neige.