Lille est « loin du déclin auquel certains ont voulu faire croire » selon Martine Aubry
POLITIQUE•Tranquilou, la maire socialiste de Lille entre en campagne sans en avoir l’air…Mikaël Libert
L'essentiel
- Martine Aubry, maire de Lille, présentait ses vœux à la presse.
- L’élue socialiste a longuement parlé de la situation au national.
- Elle assure avoir encore un an de travail avant d’entrer en campagne pour les municipales.
C’est à bord d’une péniche, amarrée sur la Deûle, que Martine Aubry, maire de Lille, a présenté ses vœux à la presse, ce jeudi. Un exercice auquel la socialiste est désormais habituée et qu’elle pratique plutôt détendue. Si une grande partie de son intervention concernait l’actualité nationale et européenne, l’élue a tenu à garder le meilleur pour la fin : sa ville.
« Il nous reste un an plein avant que la campagne commence »
« J’ai vieilli et je râle moins qu’avant », plaisante Martine Aubry. C’est vrai. Il manquait peut-être à ce rendez-vous traditionnel les petites piques et les cinglantes punchlines auxquelles elle nous avait habitués. Et ce n’est pas sur des annonces fracassantes en politique locale qui les journalistes présents ont pu se replier. Pas grand-chose de neuf sous la grisaille de ce jeudi.
Pour autant, Martine Aubry semble s’être faite à l’idée de remettre le couvert pour une troisième campagne municipale. Même si… « Il nous reste un an plein avant que la campagne commence », tempère la socialiste qui, en aparté avant le discours, semblait tout de même s’amuser de ce qui se passait en amont de l’échéance de 2020.
Pour elle, Martine Aubry avance son bilan. Le premier argument étant que Lille a gagné près de 1.000 habitants par an entre 2011 et 2016 (chiffres de l’Insee). « On est loin du déclin auquel certains ont voulu faire croire », balance-t-elle. Les personnes visées se reconnaîtront.
Martine Aubry défend son bilan
Souvent interpellée pour la pollution atmosphérique et le manque d’espaces verts, la socialiste reste sur sa ligne. Elle rappelle, notamment, les mesures demandées auprès du préfet pour réduire la vitesse sur le périphérique et restreindre la traversée de la métropole par les camions aux heures de pointe.
Pour ce qui est des espaces verts, Martine Aubry assure que la municipalité prospecte « pour créer de nouveaux espaces de nature » et insiste sur le fait que le site de Marx Dormoy ne « sera pas bétonné ».
Et la maire de Lille n’a pas pu s’empêcher d’en remettre une petite couche sur son plan de circulation, « qui a fait couler beaucoup d’encre ». Pour tâcher de faire taire ses détracteurs, l’élue a dégainé l’indice semestriel d’usage du vélo publié par l’Adav et le Cerema. « Une augmentation de 67 % d’usage du vélo depuis la mise en place du plan de déplacement et encore +11 % entre les deux derniers semestres 2017 et 2018 », assure-t-elle.
« Je ne suis pas sûre d’être oxydée, mais peut-être qu’avec mon âge pas encore canonique j’ai gagné en sagesse », affirme Martine Aubry. Voila, les concurrents sont prévenus.