Pour sa 14e édition, l'ICWES (International conference of women engineers and scientists), a choisi Lille. L’occasion pour près de cinq cents femmes ingénieurs et scientifiques du monde entier d’échanger sur leurs métiers pendant trois jours et de promouvoir la place de la femme dans des domaines encore très masculins... Entretien avec Monique Moutaud, présidente de l’ICWEST 14. Ingénieur issue de Polytechnique féminine a fait toute sa carrière dans la banque et dans la stratégie des systèmes d’informations.

Pourquoi avoir choisi Lille?

Après la Corée du Sud il y a trois ans, nous souhaitions organiser la conférence en Europe. L’idée était de permettre aux pays européens de participer à l’événement. Lille était un endroit idéal puisque la ville est proche des pays du Nord, de l’Allemagne et de l’Angleterre. D’ailleurs, près de 200 européennes sur 500 participantes ont fait le déplacement.

Quelle est la situation des femmes scientifiques en France?

La proportion de jeunes femmes diplômées des écoles d’ingénieurs atteint près de 27 %. Mais, les femmes ne représentent que 16 % sur l’ensemble de la population d’ingénieurs. Il y a donc encore beaucoup de travail.

Quel est votre message pour les jeunes femmes?

Surtout osez! Beaucoup de femmes présentes ici ont eu la chance d’être poussées par leurs familles vers les métiers scientifiques. Mais, ce n’est pas le cas pour tout le monde. Il faut avoir cette curiosité nécessaire et ne pas hésiter à aller à la découverte des métiers qu’on ne connaît pas.