JUSTICEPerquisition à la Métropole de Lille à propos des frais du président

Lille: Perquisition à la Métropole à propos des note de frais du président Damien Castelain

JUSTICELe procureur de Lille a ordonné une perquisition dans les locaux de la Métropole de Lille (MEL) après le signalement de l'Agence française anticorruption...
Gilles Durand

G.D. avec AFP

Les frais du président Damien Castelain (sans étiquette) sont passés au crible. Les locaux de la Métropole de Lille (MEL) ont fait l’objet d’une perquisition, ce jeudi, dans une enquête préliminaire diligentée par le procureur. Cette enquête fait suite au signalement effectué, en octobre, par l’Agence française anticorruption (AFA), a-t-on appris auprès du parquet de Lille, confirmant une information de La Voix du Nord.

L’initiative de l’AFA, créée en 2017 et rattachée au ministère de la Justice et à celui du Budget, intervient alors qu’une enquête préliminaire a été ouverte en juillet pour détournement de fonds publics et recel, après une première plainte contre X et un signalement de l’association de lutte contre la corruption Anticor, dénonçant les frais du président Damien Castelain.

Plus de 10.000 euros de dépenses

Dans un article publié le 15 juin, le site Médiacités avançait que plus de 10.000 euros de dépenses de Damien Castelain, entre janvier 2017 et mai 2018, n’avaient « pas grand-chose à voir » avec ses fonctions politiques.

Le site affirmait avoir épluché « quelques centaines de factures » - dont il en produisait quelques extraits - pour des parfums, services de bien-être, nuits en hôtel de luxe parisien le week-end, entre autres.

« Une chasse à l’homme téléguidée »

Damien Castelain avait alors fustigé « une chasse à l’homme téléguidée » et assuré que ces chiffres étaient « faux », parlant pour sa part de « 395 euros par mois de frais de représentation » depuis son élection.

À la tête de la métropole depuis 2014, Damien Castelain est par ailleurs mis en examen pour « trafic d’influence passif » et « complicité de favoritisme » dans l’enquête sur l’attribution du marché du stade Pierre-Mauroy à Eiffage en 2008, lorsqu’il était l’un des vice-présidents de la communauté urbaine de Lille.