VIDEO. Une énorme base SNCF créée à Lomme pour le chantier de la LGV Nord

VIDEO. Lille: Une gigantesque base SNCF créée pour le chantier de la LGV Nord

TRANSPORTC’est sur l’ancienne gare de triage SNCF de Lomme Délivrance que sera réglée toute la logistique du chantier de rénovation de la ligne TGV Nord…
Mikaël Libert

Mikaël Libert

L'essentiel

  • SNCF Réseau a construit une base travaux à Lomme pour le chantier de la LGV Nord.
  • Le site, une ancienne gare de triage, était à l’abandon depuis dix ans.
  • La base sera en activité huit mois par en entre 2019 et 2023.

La SNCF sort les grands moyens. La ligne à grande vitesse (LGV) Nord, qui relie Paris au Tunnel sous la Manche en passant par Lille, est l’une des plus anciennes de France. Mise en service en 1993, cette infrastructure nécessite une cure de jouvence de grande ampleur. Des travaux soumis à une règle : ne pas perturber le fonctionnement de la ligne. Pour que les trains puissent circuler normalement, la SNCF a mis en place une logistique millimétrée.

Le chantier de rénovation de la LGV Nord a été lancé en 2015, 22 ans après l’ouverture de la ligne. Il s’agit pour SNCF Réseau de remplacer la totalité des rails et du ballast sur les 333 km de voies ferrées pour un montant total de 500 millions d’euros. A partir de 2019, les équipes vont s’attaquer à la seconde moitié du tronçon entre Paris et Lille, côté Lille. C’est dans ce cadre qu’une immense base de travaux a été construite, à partir de 2016, sur le site de l’ancienne gare de triage de Lomme-Délivrance.

« la nature avait repris ses droits »

« Ce site de 46 hectares était quasiment à l’abandon depuis dix ans et la nature avait repris ses droits », explique Sandrine Godfroid, directrice de SNCF Réseau Hauts-de-France. Avant même de commencer les aménagements, il a fallu libérer de la végétation les quelque 400 wagons stockés sur place. « Il a aussi fallu faire une étude pyrotechnique, l’endroit ayant été largement bombardé par les alliés en avril 1944 », poursuit-elle.

Une fois le site défriché, déminé et débarrassé des déchets accumulés au cours d’une décennie, les travaux ont enfin commencé. Entre autres aménagements, deux voies ont été construites pour accueillir les trains-usines de 750m chargés d’approvisionner le chantier de la LGV en rails et en ballast. Des routes et des aires de stockage ont aussi été créées, notamment pour entreposer les matériaux de rénovation.

Une activité intense

« La base sera en activité six à huit mois par an entre 2019 et 2023. Uniquement la journée et en semaine. Pour garder la LGV ouverte à 300km/h, nous ne disposons que de 3h30 de travail effectif par nuit. D’où la nécessité d’avoir une logistique parfaite », insiste Sandrine Godfroid. Lors des pics d’activité, une cinquantaine de camions y transiteront chaque jour, sans compter les approvisionnements arrivant par le rail.

Après 2023, nul ne sait précisément ce qu’il adviendra de l’ancienne gare de triage, dont le réaménagement a tout de même coûté 11 millions d’euros. « On réfléchit à plusieurs pistes », assure la directrice territoriale, y compris vendre une partie du terrain.