HAUTS-DE-FRANCEAlors que le XV de France joue dans le Nord, où en est le rugby?

France-Argentine à Villeneuve d'Ascq: Le rugby cherche toujours à consolider sa place dans le Nord

HAUTS-DE-FRANCELe XV de France affronte les Pumas argentins en test match, samedi à Villeneuve-d’Ascq. Le fiasco du club lillois LMR semble avoir été digéré par le rugby des Hauts-de-France forts de 62 clubs…
Gilles Durand

Gilles Durand

L'essentiel

  • Pour la Ligue Hauts-de-France de rugby, le test match France-Argentine, au stade Pierre-Mauroy samedi, est « un message fort pour le développement de ce sport dans la région ».
  • Jusqu’à présent, le rugby de haut niveau se conjugue au féminin avec le LMRCV.
  • Les espoirs chez les garçons sont incarnés par l’excellent début de saison de Marcq-en-Barœul en Fédérale 2.

Le nord va-t-il enfin bénéficier d’un rebond favorable du ballon ovale ? Avant le match France-Argentine qui se dispute, samedi, au stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq, 20 Minutes a cherché à prendre le pouls du rugby nordiste. Il bat à une allure soutenue.

Le fiasco du club lillois du LMR, en 2015, semble digéré et les contre-performances à répétition de l’équipe de France n’ont pas d’incidences sur le moral des adeptes de l’Ovalie, à en croire Sébastien Carrez, président délégué de la Ligue des Hauts de France, anciennement comité des Flandres.

Structurer les clubs et développer le rugby scolaire

« C’est mieux quand la France gagne, avoue-t-il. Mais ce qui est important pour nous, c’est qu’elle vienne jouer chez nous. C’est un message fort pour le développement du rugby dans la région. » Et de se souvenir qu’un match de Coupe du monde, à Lens, en 2007 avait provoqué un afflux de nouveaux licenciés. Aujourd’hui, ils sont encore environ 12.000 (un chiffre stable depuis quelques années) répartis dans 62 clubs. « Nous avons encore du travail pour structurer les clubs et développer le rugby scolaire », avoue Sébastien Carrez.

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Car jusqu’alors, le rugby dans le Nord se conjuguait essentiellement au féminin. Après être resté six ans au sommet de l’élite, le club de Villeneuve-d’Ascq, le LMRCV, est un peu rentré dans le rang, cette saison, mais « la nouvelle génération est prometteuse », assure la capitaine Laura Di Muzio.

Bientôt une académie fédérale

Surtout, la plupart des filles sont issues du pôle espoir installé à Haubourdin, près de Lille, lequel forme, chaque année, une vingtaine de joueuses de 15 à 18 ans. « Ce pôle va même bientôt se transformer en académie fédérale », annonce le président délégué de la Ligue qui espère faire de même, dans l’avenir, avec les garçons.

Pour l’instant, les espoirs de haut niveau reposent sur les épaules de Marcq-en-Barœul, confortablement calé en tête de sa poule en Fédérale 2. L’assistance aux matches reste encore très clairsemée (moins de 1.000 spectateurs), mais l’engouement est de retour. Et surtout, l’Olympique Marcquois a misé sur le label régional : plus des trois quarts des joueurs sont originaires du Nord.

« Il faut suivre l’exemple de la Bretagne avec Vannes qui s’est imposé en Pro D2, note Sébastien Carrez. Un club pro dans la région permettrait de tirer tous les autres vers le haut. »