TRANSPORTSLa région Hauts-de-France s'engage à ne «fermer aucune ligne» de trains

Hauts-de-France: La région s'engage à ne «fermer aucune ligne» de trains

TRANSPORTSEntre la reprise des lignes de Trains d’équilibre du territoire (TET) et la gestion des TER, la région négocie sec avec l’Etat et la SNCF…
Mikaël Libert

Mikaël Libert

L'essentiel

  • Les Hauts-de-France vont bien reprendre deux lignes de trains d’équilibre du territoire.
  • En contrepartie l’Etat va financer une partie du renouvellement du matériel roulant.
  • Xavier Bertrand s’est engagé à ce qu’aucune ligne de TER ne soit fermée.

Ce mardi, la question du transport ferroviaire était au cœur des débats de la séance plénière au conseil régional des Hauts-de-France. La région va notamment reprendre à son compte la gestion de deux lignes Trains d’équilibre du territoire (TET) qui était une prérogative de l’Etat. L’occasion pour Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, de mener d’âpres négociations avec la SNCF.

« Si l’Etat se fout de l’aménagement du territoire, nous, on va le faire », s’est exclamé Xavier Bertrand lors de la séance plénière. C’est en ce sens que la région a décidé devenir autorité organisatrice des lignes TET Paris-Amiens-Boulogne et Paris-Saint Quentin-Maubeuge/Cambrai pour ne pas qu’elles disparaissent faute de rentabilité : « Dans les Hauts-de-France, les gens doivent savoir qu’ils ne sont pas gouvernés par des calculatrices », a martelé le président, ajoutant qu’il envisageait même « de se réouvrir sur la Belgique », vers Namur et Charleroi. « Ça nous coûtera, mais je crois en ces nouvelles perspectives », espère-t-il.

« La SNCF ne nous fait pas les meilleurs prix »

Une reprise qui n’est pas sans contrepartie. Dans la convention qui doit formaliser ce transfert de compétences, l’Etat s’engage à verser 250 millions d’euros pour l’achat de nouveaux trains destinés à circuler sur ces lignes. Le coût pour la région devrait être d’environ 31 millions d'euros après négociations avec la SNCF pour faire baisser le prix des rames. « On a conscience que sur l’achat des trains pour les TET ou sur les travaux, la SNCF ne nous fait pas les meilleurs prix », se désole Franck Dhersin, vice-président aux Transports.

Outre les TET, au sujet des TER, Xavier Bertrand a assuré qu’il « n’y aura aucune fermeture de lignes ». « On joue sur les mots. Si la SNCF décide de fermer des lignes, on les remplacera par des bus en attendant de faire des études », précise Franck Dhersin. Dans la négociation préalable à la convention qui doit être signée, mi-décembre, entre la région et la SNCF, le vice-président aux Transports avance le problème des guichets. « La SNCF ne veut plus de guichets. Trente gares de la région font moins de quinze ventes par jour. Il faut reconnaître que ce n’est pas tenable économiquement », constate-t-il.