POLITIQUELa droite en ordre dispersé pour les municipales à Lille

Municipales à Lille: La droite en ordre dispersé pour les élections de 2020

POLITIQUELe chef de file de l’opposition municipale a jeté un pavé dans la mare en annonçant sa candidature à Lille en 2020…
Le bureau sous le beffroi de Lille n'a jamais été si convoité.
Le bureau sous le beffroi de Lille n'a jamais été si convoité. - M.LIBERT/20 MINUTES
Mikaël Libert

Mikaël Libert

L'essentiel

  • Thierry Pauchet (Union de la droite) est candidat aux municipales à Lille en 2020.
  • Il n’exclut pas une alliance « possible » mais « compliquée » avec LREM.
  • LR se garde le droit de présenter un candidat « parlementaire ».

Tout le monde veut prendre sa place. Pas sûr que ça l’empêche de dormir, mais depuis jeudi, Martine Aubry, maire de Lille, a un nouveau challenger sur le dos pour l’élection municipale de 2020. Il s’agit de Thierry Pauchet, président du groupe d’opposition municipale Un autre Lille.

« Pourquoi pas nous ? »

« Il est élu au conseil municipal depuis 2008, il connaît bien la ville, il est légitime pour se présenter et pourquoi pas nous ? », assure François Kinget (LR) au sujet de Thierry Pauchet, avec lequel il siège sous le beffroi dans le groupe Un autre Lille. « On voit bien la division qui existe à gauche, notamment chez les socialistes entre Patrick Kanner et Martine Aubry. On sait les échecs de la maire de Lille, sur la sécurité par exemple. Nous y allons parce que nous avons une chance de gagner », martèle le candidat. Parmi les 300 soutiens revendiqués, Thierry Pauchet assure que l’éventail va des républicains (LR) en passant par l’UDI, le centre droit et les sans étiquettes, comme le président du département, Jean-René Lecerf.

Sauf qu’à droite, ce n’est pas forcément aussi clair. « Il est candidat à la candidature. La suite nécessitera des discussions entre nous, l’échéance est lointaine, tempère Bernard Gérard, secrétaire départemental de LR dans le Nord. Notre parti a nécessairement vocation à avoir un candidat à Lille, sans doute un parlementaire », poursuit-il, sans confirmer le nom de Marc-Philippe Daubresse, désormais sénateur.

Une alliance possible mais compliquée avec LREM

Et puis il y a la République en marche (LREM). « J’ai discuté avec les deux candidats, Christophe Itier et Valérie Petit, mais ils en sont au début. Nous, nous avons un projet », glisse Thierry Pauchet. Sur le principe d’une alliance, le patron d’Un autre Lille n’est pas (totalement) fermé : « S’ils arrivent à se mettre d’accord entre eux et si l’on arrive ensuite à s’entendre sur nos visions. Mais ça va être compliqué », reconnaît-il, insistant sur le fait qu’il était décidé « à aller jusqu’au bout ».

A l’extrême droite, nul doute qu’Eric Dillies se présentera de nouveau pour le Rassemblement national (ex FN), même si ce dernier n’a pas encore officialisé sa candidature. En 2014, ce dernier avait remporté 18,23 % des suffrages au second tour. Mais c’était sans compter sur la scission qui a donné naissance aux Patriotes, le parti de Florian Philippot. « Sincèrement, on ne sait pas si nous allons présenter une liste à Lille », confesse la référente de ce parti pour le Nord, Véronique Descamps. Résultat, ça fait tout de même cinq listes potentielles à droite, contre deux en 2014.