Lille: Une militante antispéciste déférée dans l'enquête des attaques de commerces
ENQUETE•La police a procédé à six interpellations dans l'enquête sur les attaques de commerces de bouche par des militants vegan...Mikaël Libert
Lundi et mardi, la police de Lille a procédé à plusieurs interpellations dans l’enquête sur la dégradation de plusieurs commerces alimentaires, principalement à Lille, par des militants antispécistes.
Depuis quelques mois, neuf commerces ont été dégradés dans la métropole lilloise. Boucherie, restaurant, poissonnerie… A chaque fois, le même mode opératoire a été observé : en pleine nuit, les vitrines étaient brisées à l’aide de projectiles et un tag « Stop spécisme » était inscrit sur la façade. Plusieurs plaintes avaient été déposées et une enquête préliminaire avait été ouverte, confiée aux services de la sûreté urbaine de Lille.
« Dégradations volontaires en réunion »
Le président local du syndicat local des bouchers, Laurent Rigaud, avait dénoncé « un groupuscule d’activistes dont les membres sont bien connus ». Une théorie confirmée par les interpellations, menées entre lundi et mardi dans la métropole, par les policiers de la sûreté urbaine. Six personnes ont ainsi été placées en garde à vue, cinq femmes et un homme a confirmé à 20 Minutes le parquet de Lille, précisant que tous avaient choisi de garder le silence.
Néanmoins, sur les six personnes entendues par les enquêteurs, cinq ont été ou seront relâchées dans les prochaines heures, faute d’éléments pouvant les relier aux attaques des commerces. En revanche, une femme âgée de 21 ans, « identifiée comme la meneuse et connue comme étant une activiste anti spéciste », a été déférée dans la journée de mercredi pour « dégradations volontaires en réunion ». La suspecte est mise en cause pour des faits commis « sur boucherie, une poissonnerie et une chaîne de restauration rapide » à Lille.
La jeune femme a été convoquée par procès-verbal pour comparaître devant le tribunal correctionnel de Lille, le 14 décembre. Elle encourt une peine de 5 ans de prison et 75.000 euros d’amende. Dans l’attente du procès, le parquet de Lille a demandé le placement de la suspecte sous contrôle judiciaire.