Lille: Comment la braderie peut aider à soigner une maladie génétique de la peau
SANTE•Tandis qu’une association et un laboratoire s’investissent durant la braderie de Lille pour recueillir des fonds, une société pharmaceutique lilloise cherche un remède contre une maladie génétique rare de la peau…Gilles Durand
L'essentiel
- Une association et un laboratoire s’investissent durant la braderie de Lille pour recueillir des fonds afin de lutter contre une maladie génétique rare de la peau.
- Une société pharmaceutique, Apteeus, installée à l’Institut Pasteur de Lille, fait de la recherche sur ce genre de maladies génétique.
- Apteeus espère lancer des essais cliniques en 2019 pour prouver l’efficacité d’un médicament contre l’épidermolyse bulleuse.
Mobilisation contre une maladie rare lors de la braderie de Lille 2018. Lors de cet événement qui se tient samedi 1er et dimanche 2 septembre, l’association Debra et une dizaine de des salariés du laboratoire lillois de Mölnlycke vont tenter de sensibiliser le grand public sur l’épidermolyse bulleuse*.
Une grande souffrance
Cette maladie génétique de la peau se caractérise par un décollement de l’épiderme et l’apparition de cloques sous cutanées. La peau, très fragile, nécessite des pansements 24 h/24, provoquant une grande souffrance. Et aucun traitement n’existe pour soigner cette maladie qui touche une personne sur 50.000, dès la naissance.
Pour l’instant, car en marge de cette initiative à la braderie pour collecter des fonds, la société pharmaceutique Apteeus, créée en 2014 au sein de l’Institut Pasteur de Lille, cherche à guérir des pathologies génétiques rares – il en existe entre 6 et 8.000-, en testant des médicaments déjà sur le marché.
Tester des médicaments pour un autre usage
« Notre mission est de découvrir une activité insoupçonnée d’un médicament connu pour pouvoir modifier son usage thérapeutique », explique Terence Béghyn, président d’Apteeus.
Les chercheurs testent, sur les cellules de patients malades, tous les principes actifs de chaque médicament susceptible d’être efficace. Un travail de titan effectué avec l’aide de la robotique.
« En 2016, une solution thérapeutique a ainsi été trouvée pour un enfant dont la maladie était un cas unique en Europe, souligne Terence Béghyn. Concernant l’épidermolyse bulleuse, Nous avons ciblé un médicament lié à l’allergie qui pourrait venir corriger la mutation génétique. » Le président d’Apteeus espère réunir les fonds nécessaires pour pouvoir démarrer les essais cliniques au second semestre 2019.
* Le stand sera situé au niveau de la Porte de Paris, en face du bar-tabac.