Lille: Le futur quartier Saint-Sauveur ouvre ses portes, cet été
URBANISME•Des animations ont lieu chaque week-end, au mois d’août sur le cours Saint-So, au sein du futur quartier Saint-Sauveur de Lille…Gilles Durand
L'essentiel
- De nouveaux espaces aménagés se mettent en place, en août, en préfiguration du futur quartier Saint-Sauveur, à Lille.
- Terrains de pétanque, parcours de vélos à bosses, concerts, spectacles ou ateliers sont au programme estival de Saint-So.
- Une association, baptisée Parc, milite toujours contre ce projet de nouveau quartier qu’elle juge trop bétonné.
Ce sont les premiers travaux d’aménagement, mais ils sont éphémères. Contesté par un collectif pour son manque de verdure, le projet du nouveau quartier Saint-Sauveur de Lille joue la carte du ludique, cet été, avec la mise en place progressive de nouveaux espaces aménagés sur le cours Saint-So.
Cet ancien parking de la gare de marchandise se transforme ainsi en terrain de jeux. Depuis son ouverture le 21 juillet, chaque samedi et dimanche après-midi fait l’objet de spectacles, d’ateliers ou de concerts.
Terrains de pétanque, parcours de vélo…
Des terrains de pétanques sont déjà à disposition, pour rappeler ceux qui existaient avant la création du parc Jean-Baptiste Lebas adjacent. Un parcours de vélo à bosses doit voir le jour, très prochainement.
Depuis deux ans, des jardins partagés offrent une touche de verdure aux lieux et dans les mois qui viennent, un bâtiment doit accueillir le Saint-So Bazaar, des ateliers réservés aux artisans. Parmi les prochains travaux, on peut aussi noter le transfert du gymnase du collège Jean-Macé dans une ancienne halle de la gare.
Une préfiguration du futur quartier Saint-Sauveur
« Il s’agit de la préfiguration de ce qui deviendra le quartier Saint-Sauveur d’ici à 2025, souligne Marion Barreau, médiatrice du projet. Pour l’instant, on teste des choses dans la logique de ce que souhaitent les urbanistes de ce projet, à savoir investir l’espace public avant de construire, dans un second temps, les premiers bâtiments, baptisés îlots nordiques. »
Parallèlement à ces expérimentations urbanistiques menées par la municipalité de Lille, une association, créée le 1er juin et baptisée Parc (Protection aménagement réappropriation collective) du site Saint-Sauveur, a décidé de se battre sur le terrain juridique pour contrarier « la bétonisation de cette friche ».
En juillet, elle s’est attelée, comme première action, à planter 250 arbustes sur le site du belvédère où doit être construite une piscine olympique. « C’est un premier pas dans notre démarche de réappropriation collective du site Saint-Sauveur. Si cela peut, en plus, aider la municipalité dans sa quête du label Capitale européenne verte 2021 », ironise l’association.