Pas-de-Calais: Un couple et leurs deux enfants risquent de se retrouver à la rue à cause d’une bataille entre assurances
LOGEMENT•Après avoir été évacués de leur maison en décembre 2016, ils attendent toujours d’être indemnisés…G.D.
Ils sont condamnés à payer une maison qu’ils n’ont plus le droit d’habiter. Christine et Daniel Puch, un couple d’Hendecourt-lez-Cagnicourt, près d’Arras, dans le Pas-de-Calais, se trouvent, depuis 18 mois, dans une situation précaire qui s’éternise et les inquiète, rapporte La Voix du Nord.
Leur mésaventure commence en décembre 2016, juste avant Noël. L’effondrement d’une bouche à incendie dans une sape de la Première Guerre mondiale provoque une inondation dans cette partie du village. Leur maison menace de s’écrouler. Le couple et leurs deux enfants sont évacués et relogés d’urgence par la famille.
« Psychologiquement, ça devient très dur »
Un an et demi plus tard, rien n’a changé. Une fissure menace toujours la maison. Impossible pour la famille Puch d’y retourner. Pourtant, cette dernière doit continuer de rembourser l’emprunt contracté pour acheter la maison. Et, en plus, elle va devoir payer un loyer car le logement familial ne peut durer éternellement.
« On ne peut pas s’en sortir financièrement. Psychologiquement, ça devient très dur », s’inquiète Daniel Puch. En cause, les indemnisations qui sont bloquées au niveau des assurances des propriétaires, de la mairie et de Noréade, la régie de distribution d’eau. Toutes se rejettent la faute mutuellement. Et le rapport d’expertise tarde à être délivré.
« Qu’est ce qu’on attend pour démolir cette maison ? »
Pour corser encore le dossier, des fissures étaient déjà apparues, avant l’inondation, sur une autre partie du bâtiment qui abritait un autre propriétaire. Et de dernier a déjà été indemnisé. « S’il y avait un fonds pour nous indemniser, en attendant le résultat de la bataille des assurances, on ne serait pas bloqués ici », regrette Daniel Puch.
Pour le maire du village, Denis Sénéchal, un autre problème se pose : « Qu’est ce qu’on attend pour démolir cette maison ?, déclare-t-il au quotidien régional. Si elle vient à tomber sur la voie publique, qu’on ne me tienne pas pour responsable ! »