SECURITEDes patrouilles de gendarmes réservistes pour sécuriser TER et gares

Hauts-de-France: Des patrouilles de gendarmes réservistes pour sécuriser les TER et les gares

SECURITELa Région Hauts-de-France expérimente un nouveau dispositif de surveillance des TER et des gares grâce aux réservistes de la gendarmerie…
Gilles Durand

Gilles Durand

L'essentiel

  • La Région, la SNCF et la gendarmerie ont signé un protocole pour assurer des patrouilles supplémentaires dans les TER et les petites gares.
  • Jusqu’à la fin de l’année, 120 patrouilles de trois gendarmes réservistes vont sillonner les TER et les gares de la région.
  • En 2017, la gendarmerie a constaté environ trois infractions par jour sur le réseau ferré régional.

Réduire le sentiment d’insécurité. Depuis le début du mois de juillet, des gendarmes réservistes sont autorisés à patrouiller dans les TER et les petites gares de la région Hauts-de-France pour assurer la sécurité. Cette initiative est le fruit d’une collaboration entre la Région, la SNCF et la gendarmerie nationale.

« C’est la gendarmerie qui nous a proposé cette expérimentation et nous l’avons accepté volontiers », assure Xavier Bertrand, président (DVD) de la région Hauts-de-France. Jusqu’à la fin d’année, 120 patrouilles de trois réservistes en uniforme vont se partager la sécurisation de 32 lignes régionales.

Environ 300 interpellations sur le réseau ferré en 2017

« Cela représente en moyenne une patrouille tous les deux jours. Cette bouffée d’oxygène en matière d’effectif va s’ajouter aux pelotons de surveillance qui existaient déjà », précise Grégory Angeli, chef du bureau sécurité publique de la gendarmerie. En 2017, les gendarmes avaient procédé à 300 interpellations sur le réseau ferré Hauts-de-France.

Le coût de cette opération (environ 248.000 euros) est pris en charge par la gendarmerie nationale. Ce dispositif vient compléter la politique sécuritaire de la région qui a installé 198 caméras de vidéosurveillance dans les gares.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« On ne va pas se raconter d’histoires. On constate des actes d’incivilité dans les TER. Certes, pas plus que dans d’autres régions, mais je ne veux pas que la situation dégénère. Il s’agit d’un renforcement sécuritaire préventif », souligne Xavier Bertrand.

« Pas de recrudescence particulière des infractions »

« On ne constate pas de recrudescence particulière des infractions, confirme le chef d’escadron Grégory Angeli. L’an dernier, on était à trois faits par jour dans les TER et les gares, en zone gendarmerie. Et très peu d’atteinte à l’intégrité physique. »

Selon la gendarmerie, l’idée est d’accentuer la prévention, notamment concernant les comportements d’incivilité qui peuvent se traduire par de la musique trop forte ou des pieds sur les banquettes. « Ces petites choses qui font que les voyageurs ne bénéficient pas de la tranquillité auxquels ils ont le droit », précise Grégory Angeli.

Toujours un contrôleur par TER

Pour Xavier Bertrand, il ne s’agit pas de « remplacer les contrôleurs ou les agents de la Suge » qui assurent la sécurité dans les trains et les gares pour la SNCF. « Les gendarmes patrouilleurs sont habilités à contrôler l’identité et les bagages des voyageurs et à procéder éventuellement à des interpellations en cas de problème, précise Xavier Bertrand. En aucun cas, ils ne pourront contrôler les titres de transport. »

Le président de la région ajoute, par ailleurs, que la prochaine convention avec la SNCF prévoit toujours, au moins, un contrôleur par TER.