FOOTBALLLe jour où Benjamin Pavard a failli abandonner l'idée de devenir pro

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FOOTBALLUn membre du jury au brevet d’éducateur sportif se souvient avoir croisé un Benjamin Pavard en pleine déprime, il y a quatre ans…
Gilles Durand

Gilles Durand

L'essentiel

  • En 2014, Benjamin Pavard avait tenté de passer le brevet d’éducateur sportif lorsqu’il était au centre de formation du Losc.
  • Un membre du jury se souvient avoir croisé un joueur qui se posait des questions sur son avenir dans le football.
  • Benjamin Pavard avait signé son premier contrat avec le club de Lille, quelques mois plus tard.

«Le destin de Benjamin Pavard prouve qu’il faut toujours persévérer et croire en ses chances ». A 70 ans, Jean-Paul Delporte fréquente le milieu du foot, notamment nordiste, depuis des décennies, comme recruteur ou formateur.

Il a croisé le défenseur de l’équipe de France champion du monde, en mai 2014. A l’époque, le joueur a 18 ans et s’apprête à passer un brevet d’éducateur sportif au CREPS de Wattignies, près de Lille.

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« Je suis tombé sur un gamin paumé »

« Je faisais partie du jury, et je suis tombé sur un gamin paumé, désespéré et pas spécialement passionné à l’idée de devenir éducateur, raconte Jean-Paul Delporte. En plus, il avait l’impression que son rêve d’être footballeur professionnel était en train de s’envoler. Il se voyait retourner jouer à Jeumont ou Maubeuge ». Son club formateur, le Losc, tarde à lui faire signer son premier contrat.

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« Je connaissais son père qui était un bon joueur amateur, poursuit Jean-Paul Delporte. J’ai essayé de lui remonter le moral en lui expliquant que j’avais connu des joueurs en manque de confiance à une période et qui avaient fini par faire un bon parcours par la suite. » Finalement, Benjamin Pavard n’avait pas fini sa formation d’éducateur et, quelques mois plus tard, il signait un contrat pro avec Lille, sous l’ère René Girard.

Avec une ancienne miss France et champion du monde

La suite, on la connaît. Le nouvel entraîneur lillois, Frédéric Antonetti, ne lui fait pas confiance et Pavard doit s’exiler en Ligue 2 allemande, à Stuttgart, pour trouver du temps de jeu. « Quatre ans après cette période de déprime, il vit avec une ancienne miss France et il est champion du monde. Comme quoi, la vie réserve des surprises », s’amuse Jean-Paul Delporte.

Pourtant, ce responsable Jeunesse et Sports admet que, lui non plus, n’aurait « jamais imaginé le voir finir champion du monde en équipe de France ». « Techniquement, il n’était pas mauvais. Il était puissant physiquement et avait un mental et un sérieux très fort, souligne-t-il. Ce garçon avait pour lui d’avoir une bonne éducation, sa famille derrière lui et le respect des gens. C’est important. »

Des profils comme Benjamin Pavard, Jean-Paul Delporte en a souvent rencontré. « Vous savez, note-t-il, ce ne sont pas forcément les plus brillants qui sortent du lot. Le problème, c’est que les responsables de centre de formation manquent souvent de patience et que la décision concernant un joueur est trop souvent prise par une seule personne, en l’occurrence l’entraîneur. »