Lille - Service minimum, une question de villes
EDUCATION•«C’est scandaleux, ça casse la grève !» Le service minimum n’est pas du goût de cette mère de famille rencontrée hier à la sortie du collège Carnot de Lille.Emma Carlier
«C’est scandaleux, ça casse la grève !» Le service minimum n’est pas du goût de cette ère de famille rencontrée hier à la sortie du collège Carnot de Lille. Tout comme les autres grandes villes de gauche, la municipalité lilloise n’a pas choisi d’instaurer aujourd’hui le service minimum d’accueil (SAM), expérimenté lors de la grève nationale du 24 janvier à la demande du ministre de l’Education. «Les parents sont avertis à l’avance pour s’organiser», selon Andrée Sautière, mère d’une collégienne de Boris-Vian à Fives, qui s’est arrangée pour garder sa fille.
A la fédération de parents d’élèves FCPE, on soutient égalementles grévistes,même si la mesure entraîne un clivage gauche-droite. «Il y a une position politique, mais nous défendons la position éthique, affirme Francis Montuel, président du conseil FCPE à Carnot. En refusant cette mesure,on montre notre soutien aux profs. »
Ce n’est pas le cas de tous. Pour les villes qui n’organisent rien, Saïd Serbouti, président régional de Peep, aurait voulu «davantage de concertation». Et il y a ceux qui expérimentent. A Marcq-en-Baroeul, la municipalité UMP mobilise ainsi les services parascolaires pour la première fois.
«Quand les parents travaillent, il y a une vraie nécessité», admet Catherine, qui est rassurée de pouvoir mettre ses enfants de maternelle dans des centres de loisirs. D’autres pensent avoir trouvé la parade : «Moi, j’ai mis mes enfants dans le privé pour ne pas avoir ce genre de problème»,se rassure une maman marcquoise.