VIDEO. Meurtre d'Angélique: «Je n'ai pas vu un monstre froid qui nie l'évidence», explique l'avocat de l'accusé
JUSTICE•L’avocat de David Ramault, accusé du viol et du meurtre d’Angélique, souhaite « mettre la lumière sur la part d’humanité » de son client…Gilles Durand
L'essentiel
- Eric Demey a choisi de rester l’avocat de David Ramault, accusé d’avoir violé et tué Angélique Six, 13 ans, à Wambrechies, dans le Nord.
- L’avocat estime que l’accusé n’est pas un « monstre froid qui nie l’évidence ».
- David Ramault parle d’une « pulsion incompréhensible » à propos de son geste.
Comment défendre David Ramault ? Commis d’office au début de cette affaire, Me Eric Demey a décidé de rester l’avocat de cet homme de 45 ans, accusé du viol et du meurtre d’Angélique Six, 13 ans, à Wambrechies, dans le Nord. Ce jeudi, il doit le rencontrer en prison pour s’entretenir avec lui.
« On va pouvoir peut-être avancer sur le pourquoi lors de nos prochaines rencontres, mais je ne suis pas sûr qu’il y ait une explication », reconnaît Eric Demey pour qui le rôle est de « mettre la lumière sur la part d’humanité » de son client.
« Il reste un être humain »
« Les faits sont abominables, mais il reste un être humain », souligne-t-il. En garde à vue, lors de leur première rencontre qui a duré une heure, l’avocat assure « ne pas avoir vu un monstre froid, qui nie l’évidence, comme ça arrive souvent ».
« Ses premiers mots ont été pour la famille de la victime, mais il est bien conscient qu’il n’a pas voix au chapitre. Il est bouleversé, mais il ne peut pas leur dire. Il sait que c’est inutile de demander pardon par rapport à ce qu’il a fait. Pourtant, je le crois sincère quand il dit qu’il a des remords », explique-t-il.
Son geste, David Ramault ne l’explique pas, selon son avocat. « Il parle d’une pulsion qu’il n’a pas su contrôler. Le basculement s’est fait en quelques instants. Pour lui, c’est incompréhensible. »
Pourquoi Angélique ?
Pourtant, l’accusé va devoir s’expliquer sur un point : pourquoi Angélique ? « Il n’y a pas de préméditation. Quand il sort de chez lui, c’est la première qu’il croise. Il connaissait la famille car ils avaient été voisins, mais ils n’étaient pas amis. C’était une simple relation de voisinage. »
Une autre question trouvera peut-être réponse pour cerner la personnalité de l’accusé. Comment a-t-il vécu les trois jours suivants, avant son arrestation et après le retour de sa femme le lendemain du crime ? « C’est un point que je n’ai pas abordé avec lui, note Eric Demey. Je n’ai pas encore pris connaissance de l’ensemble des éléments du dossier. Pour l’instant, je n’ai pas de ligne de défense. David Ramault a reconnu les faits. »