Nord: De nombreux animaux sauvés de la maltraitance chez une retraitée de 75 ans
FAITS DIVERS•La fondation Brigitte Bardot est intervenue chez une septuagénaire qui maltraitait ses animaux…Joséphine Farine
L'essentiel
- La saisie des animaux a eu lieu ce vendredi matin au domicile de la retraitée.
- C’est au moins la troisième intervention chez elle depuis 2008.
- La septuagénaire est sous curatelle.
Sept chats, trois chiens, un lapin et pas mal d’oiseaux. Ce sont les animaux saisis par la Fondation Brigitte Bardot (FBB), ce vendredi matin, au domicile d’une dame de 75 ans. Le signalement de cette habitante de Waziers, près de Douai dans le Nord, avait été lancé mi-avril.
Après s’être rendue sur les lieux, la semaine dernière, une enquêtrice de la Fondation avait rapporté un problème d’insalubrité de la maison et le cas d’animaux dans un état de santé incertain : un chien blessé, des animaux dans la cave et plusieurs cadavres de chats. De plus, les bêtes étaient affamées.
« Les animaux se cachaient dans les placards »
« Un nettoyage a dû être effectué car, ce vendredi, nous n’avons pas retrouvé les animaux décédés et le chien blessé avait disparu. La dame était avertie de notre venue », raconte Elodie Gérome, qui a suivi le sauvetage.
Ce logement constituait un véritable danger, pour les animaux comme pour la propriétaire, selon la FBB. « C’était rempli d’excréments à même le sol, on marchait dedans, les animaux, craintifs, se cachaient dans des placards et sous les meubles », poursuit la chargée de l’opération.
Les animaux ont été pris en charge par des vétérinaires. « Ils s’assurent de leur état de santé, qu’il n’y ait pas de danger immédiat, et soignent ceux qui peuvent l’être », explique Elodie Gérome. Les rescapés seront ensuite transférés au refuge de la Mare Auzou, en Normandie.
Une retraitée multirécidiviste
La septuagénaire n’en est pas à sa première saisie. « Un signalement suivi d’un sauvetage et d’une interdiction de posséder des animaux avait déjà eu lieu. Elle en avait quand même repris, précise Elodie Gérome. C’est au moins la troisième intervention chez elle, selon mes informations. »
La retraitée étant sous curatelle, l’opération a été rendue possible grâce à une coopération avec les services vétérinaires, de police et sociaux. Ces derniers l’ont prise en charge.
« Elle ne peut pas vivre dans cet état d’insalubrité extrême. Je lui ai dit, et elle m’a répondu : "non, ce n’est pas sale", se souvient l’intervenante de la FBB. Mais ce sont les services sociaux qui doivent juger de son état et décider de sa capacité à vivre seule ou non. »