POLEMIQUEDes comités locaux veulent s’opposer à l’installation des compteurs Linky

Lille: La méthode d’installation des compteurs électriques Linky déplaît à certains

POLEMIQUELe déploiement des compteurs électriques nouvelle génération se fait sans trop de difficultés dans le Nord et le Pas-de-Calais...
Illustration d'un compteur Linky.
Illustration d'un compteur Linky. - G. Durand / 20 Minutes
Gilles Durand

Gilles Durand

L'essentiel

  • Plusieurs comités locaux s’opposent à l’installation de compteurs électriques Linky dans la métropole lilloise.
  • Enedis assure qu’il n’y a aucun risque sanitaire et qu’il s’agit d’une opération d’intérêt général.
  • En cas de refus, Enedis assure que l’installation ne se fait pas.

Linky trace son chemin. Mais des comités locaux tentent de s’organiser pour s’opposer à l’installation de ce compteur électrique nouvelle génération à Lambersart, Haubourdin, Roubaix, Hellemmes et maintenant Villeneuve d’Ascq. Néanmoins, Enedis, opérateur public chargé de l’opération, rencontre peu de foyers de résistance.

Action collective en justice

« C’est loin d’être la région la plus virulente », constate Me Christophe Léguevaques, un des avocats qui doivent mener une action collective nationale en justice, en juin. Dans les Hauts-de-France, seules une trentaine de personnes se sont engagées dans ce bras de fer juridique anti-Linky.

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Ce groupe d’avocats, auxquels vient de se joindre l'anciennne ministre Corinne Lepage, compte demander la suspension de déploiement des compteurs au nom du principe de précaution, « en attendant l’étude sanitaire promise par le ministère » souligne Me Léguevaques.

Brouillard électromagnétique

L’association Priartem dénonce ainsi depuis plusieurs mois les risques provoqués par les champs électromagnétiques que génère Linky. Un argument réfuté par Enedis qui estime que « le courant porteur en ligne n’est pas plus dangereux que d’autres appareils domestiques ».

« Le problème, c’est l’accumulation de ces appareils qui augmente le brouillard électromagnétique. Le wifi, je peux l’éteindre. Avec Linky, je n’ai pas le choix », dénonce Gérard Lefevre*, enseignant à la retraite et porte-parole du comité lillois.

Car le principal grief de ces comités, c’est le caractère obligatoire de l’installation. « Les gens se laissent faire car ils ne savent pas qu’ils peuvent refuser », affirme-t-il. « C’est une atteinte à la liberté individuelle, renchérit une porte-parole du comité de Villeneuve d’Ascq, récemment créé. Nous allons interpeller la mairie pour qu’elle intervienne ».

Installation obligatoire ?

Pourtant, cette obligation est loin d’être évidente. Interrogé par 20 Minutes sur les recours possibles en cas de refus du propriétaire du logement, Enedis répond : « L’installation ne se fait pas, tout simplement ». L’opérateur électrique assure qu’il préfère « convaincre du bénéfice collectif que représente l’arrivée de ces compteurs ».

« Grâce à eux, il sera possible d’adapter la répartition de la consommation individuelle et de faire faire des économies à la collectivité », argue Enedis qui affirme recueillir un taux de satisfaction client de 90 % parmi les 10 millions de foyers équipés désormais d’un compteur Linky en France.

Dans la métropole lilloise, le déploiement a commencé en juin 2017. Il doit se terminer en 2021, tout comme dans le Nord et le Pas-de-Calais.

*Il assure une conférence sur le sujet, mardi 17 avril, à 19h, à la Maison des Associations, rue des Potiers, à Douai.