VIDEO. Lille: Vibrations, coups de vent, gouttes d’eau… Le Kinepolis lance les films qui décoiffent vraiment
TECHNOLOGIE•Le complexe cinématographique de Lomme est désormais équipé d’une salle 4DX où les films projetés sont accompagnés d’effets sensoriels très concrets…Gilles Durand
L'essentiel
- Le Kinepolis de Lomme est le deuxième complexe cinématographique de la région à équiper une salle avec la technologie 4DX.
- Cette technologie permet de voir un film de façon dynamique avec, par exemple, le siège qui bouge.
- Une centaine de films ont déjà été réalisés avec ce procédé, en 2016.
Attention les secousses ! Après le Gaumont de Valenciennes, c’est au tour du Kinepolis de Lomme, à côté de Lille, d’ouvrir une salle de cinéma estampillée 4DX dans la région. Sa particularité : du mouvement et des vibrations dans le fauteuil et des sensations provoquées, non plus par la simple image, mais par différents procédés : air comprimé, diffuseur d’odeur, projection de gouttelettes d’eau, voire une machine à neige.
Ressenti direct
Bref, on est loin des impressions ressenties à la fin du XIXe siècle par les spectateurs de L’arrivée du train en gare de la Ciotat qui, à la simple vue de l’image, avait l’impression que l’engin allait traverser l’écran. Avec la technologie 4DX, œuvre d’une société sud-coréenne, l’imagination est remplacée par le ressenti direct.
a« On peut sentir le pneu brûlé lors d’une course-poursuite, recevoir des gouttes d’eau quand le héros plonge dans la mer, explique Bob Claeys, directeur R & D chez Kinepolis. Beaucoup d’effets peuvent ainsi être activés en fonction de ce qui se passe dans le film ».
De plus en plus de salles équipées
Le principe est simple : une fois que le long-métrage est terminé, il est envoyé dans un des deux studios 4DX, à Los Angeles ou Séoul, pour y synchroniser les différents effets immersifs.
Un procédé similaire est déjà utilisé depuis plusieurs années dans les parcs d’attraction, mais il commence seulement à s’installer dans les complexes de cinéma. Aujourd’hui, 400 salles, réparties dans 50 pays, ont adopté cette technologie.
Une centaine de films produits
« L’investissement a été lourd puisqu’il a fallu réaménager une salle entière en installant un local technique au sous-sol. On attendait qu’il y ait suffisamment de films disponibles pour nous lancer », souligne Bob Claeys.
De fait, le catalogue commence à se remplir. En 2016, une centaine de films avaient été produits. D’autres vont connaître une nouvelle vie commerciale comme Stars Wars, Le Labyrinthe, Tomb Raider ou encore Rampage.
Premier test grandeur nature, ce mardi soir, pour les spectateurs, avec la projection de Black Panther. L’innovation a un prix : en plus du tarif de base, il faudra débourser 6 euros supplémentaires pour un film 2D et 8 pour un film 3D.