TRANSPORTUn chantier de deux ans pour moderniser la gare de Lille-Europe

Lille: Un chantier de deux ans pour moderniser la gare de Lille-Europe

TRANSPORTA peine sortie de l’adolescence, la gare TGV lilloise va se payer un gros lifting…
Mikaël Libert

Mikaël Libert

L'essentiel

  • Inaugurée en 1994, la gare TGV de Lille Europe va être modernisée.
  • La SNCF a prévu deux ans de travaux pour un budget de 14 millions d’euros.
  • Quatre pôles distincts vont être créés pour mieux utiliser l’espace.

Un ravalement en profondeur pour la jeune fille. A peine 25 ans après son inauguration, la gare TGV de Lille-Europe n’est déjà plus au niveau. Victime de son succès, et pour suivre l’évolution du quartier qui l’entoure, elle va bénéficier d’une modernisation au cours d’un chantier prévu pour durer deux ans pour un coût de 14,3 millions d’euros.

Repenser les espaces

« Il s’agit d’une mise à niveau car, en 20 ans, les besoins de nos clients ont changé et les flux ont augmenté », assure Frédéric D’Ettore, directeur du développement chez SNCF Gares et connexions. Tout part du constat que l’occupation des espaces de la gare est mal répartie avec un hall central saturé alors que les autres sont désertés.

Le projet de restauration propose donc la création de quatre pôles distincts. Dans le hall 1, seront rassemblés tous les services, comme les consignes, les objets trouvés ou encore les guichets. Le hall 2 accueillera la restauration, avec une offre variée allant du sandwich à la restauration de qualité à table. « Un fast-food sera installé dans la mezzanine, inoccupée depuis l’ouverture de la gare », précise Frédéric D’Ettore.

Dans le hall 3, les voyageurs découvriront toute la partie commerces avec, là encore, une volonté de diversifier l’offre : cadeaux, beauté, presse… Le dernier hall abritera le pôle transmanche. C’est aussi à cet endroit que sera construit, sur l’autre mezzanine inusitée, le nouveau salon grands voyageurs.

La « gare aux courants d’air »

Certains seront sans doute déçus, la « gare aux courants d’air » ne sera pas fermée. « C’est impossible, notamment pour une question de sécurité en cas d’incendie », reconnaît le directeur du développement. Mais, pour se mettre au chaud, il y aura des espaces d’attente sous forme d’alcôves fermées sur trois côtés avec des assises chauffantes promet la SNCF.

Le sol va aussi être entièrement refait dans une résine antidérapante incluant des fibres optiques, sorte de chemin lumineux pour guider les voyageurs. Deux ascenseurs seront par ailleurs construits au niveau du hall 1 qui en était dépourvu. « La prouesse, c’est de réaliser tout cela sans impacter le trafic des trains », explique Frédéric D’Ettore. D’où l’étalement du chantier sur deux ans.