PRISONSLes détenus de deux prisons nordistes ont refusé de regagner leurs cellules

Nord: Les détenus de deux prisons ont refusé de regagner leurs cellules

PRISONSPlus d’une centaine de détenus des prisons de Maubeuge et Sequedin étaient concernés…
Un couloir dans un quartier de détention de la prison de Sequedin, dans le Nord.
Un couloir dans un quartier de détention de la prison de Sequedin, dans le Nord. - M.Libert/20 Minutes
Mikaël Libert

M.L. avec AFP

Dimanche, en fin d’après-midi, plusieurs dizaines de détenus ont refusé de regagner leur cellule à la fin de la promenade dans les prisons nordistes de Sequedin et Maubeuge, a-t-on appris de sources concordantes.

Entre 130 et 200 détenus concernés

« Une quarantaine de détenus à Maubeuge et environ 160 à Sequedin ne veulent pas regagner leur cellule après la promenade », a déclaré à l’AFP Guillaume Pottier, secrétaire Ufap-Unsa pour les Hauts-de-France. Selon le syndicaliste, des dégradations ont également eu lieu dans la cour de la prison de Sequedin, toute proche de Lille.

« On ne connaît pas leurs revendications mais sur place, c’est très tendu, les Eris [Equipes régionales d’intervention et de sécurité] doivent arriver », a-t-il ajouté, précisant que les incidents avaient débuté aux alentours de 15 heures.

Une source à l’administration pénitentiaire a confirmé que 50 détenus à Maubeuge et 85 à Sequedin avaient refusé de retrouver leur chambre.

En fin de journée, dans les deux établissements, la situation était revenue à la normale après l’intervention des Eris. « Les détenus voulaient être solidaires du mouvement des surveillants, on ne sait pas trop si c’est vrai ou si c’est une blague », a déclaré Guillaume Pottier.

Samedi, des Eris avaient déjà été dépêchées à la prison de Maubeuge à la suite d’un « mouvement d’excitation » d’une vingtaine de détenus, selon l’administration régionale pénitentiaire.

Contexte tendu

Cet incident intervient dans un contexte tendu autour de la problématique de la sécurité des personnels de l’administration pénitentiaire. Un mouvement de grève s’était déclenché après l’agression de trois surveillants par un détenu jihadiste, lundi dernier, au centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais. Ce dimanche, plusieurs prisons étaient encore touchées par de nouveaux débrayages des personnels avant un mouvement de blocage total prévu, lundi.