L’expérience n’a plus rien d’insolite, mais elle est loin d’être entrée dans les mœurs. Mardi soir, à l’occasion de la soirée d’Halloween, une dégustation d’insectes et de vers était organisée dans un bar du Vieux-Lille par l'entreprise parisienne Jimini’s, dont l’objectif est de convaincre les Européens de consommer ces petites bêtes, notamment à l’apéro.

Spécialités régionales

Et la start-up, créée il y a quatre ans, met le paquet, en développant de nouveaux produits : le ver molitor au caramel au beurre salé pour les Bretons ou le ver buffalo au spéculoos qui devrait ravir les Ch’tis et les Belges. « On reçoit les insectes déshydratés et on les cuisine pour offrir de nouveaux goûts », explique Sophie Hanrot, manager chez Jimini’s.

20 Minutes s’était glissé dans la peau du testeur, mais un détail a freiné l’enthousiasme : l’allergie aux crustacés. Il vaut mieux le savoir. Alors plutôt que de finir aux urgences, les papilles journalistiques ont laissé place à l’oreille pour connaître les impressions.

« C’est bizarre, mais c’est bon »

« Pas mauvais », « un peu salé », « C’est bizarre, mais c’est bon », certains n’hésitant pas à en reprendre. A l’unanimité, c’est le gros criquet qui a obtenu les faveurs des convives. Un criquet à qui les cuisiniers ont pris soin d’enlever les ailes. « Ce n’est pas une question de goût, mais simplement, ça se met entre les dents et c’est désagréable », précise Sophie Hanrot.

Si les allergiques aux crustacés sont exclus de cette nouvelle tendance culinaire, les intolérants au gluten pourraient y trouver un intérêt. « Nous fabriquons aussi des barres énergétiques à base de farine d’insectes qui remplace la farine traditionnelle », signale Sophie Hanrot. Bref, l’insecte et le ver à toutes les sauces. Bon appétit, les curieux !