Ils venaient de les déloger le matin même de , près de Grande-Synthe, dans le Nord. Mardi, les CRS se sont retrouvés logés dans le même hôtel que les migrants, le soir de l’opération, .

Après sa mission, une des deux compagnies de CRS qui avaient procédé à l’évacuation est retournée dans l’hôtel Première Classe de Rouvignies, près de Valenciennes, où elle loge depuis plusieurs semaines. Les CRS sont alors tombés nez à nez avec les migrants évacués.

Prise en charge 557 migrants

La préfecture avait réservé des places d’hébergement dans le même établissement que les forces de l’ordre. « Si on avait su, on aurait escorté directement les migrants à l’hôtel, plutôt que d’affréter des bus privés pour les acheminer », ironise Christophe Canon, délégué du syndicat UNSA chez les CRS. Ce dernier explique au quotidien régional qu’il a fallu « monter au créneau pour trouver un nouvel hôtel aux collègues ».

Cette gaffe administrative prouve au moins que l’Etat reloge effectivement les migrants lorsqu’il procède à une opération d’évacuation. La préfecture avait annoncé, mardi, qu’elle avait pris en charge 557 migrants dont 60 enfants. Les forces de l’ordre ont procédé à l’interpellation de 16 personnes qui feront l’objet d’une procédure.