Le pire des scénarios a déjà commencé à émerger dans la tête des supporters lillois les plus pessimistes. Si par malheur, le club nordiste s’inclinait ce vendredi à domicile sur un but de De Préville, le néo Bordelais qui portait encore le maillot du LOSC il y a un peu plus d’une semaine, les dirigeants lillois risqueraient d’entendre parler du pays. Pour éviter ça et les doutes qui ont escorté une fin de mercato étonnante, les Lillois n’ont pas vraiment le choix.

« Le début de saison a été très mauvais »

Après trois matchs d’affilée sans victoire en Ligue et une treizième place au classement pour l’instant loin des ambitions affichées, les hommes de Bielsa sont attendus au tournant. « Le début de saison a été très mauvais. Sur les neuf derniers points, on n’en a pris qu’un et nous avons joué en théorie contre des équipes qui nous étaient inférieures », reconnaît l’entraîneur lillois.

Si Strasbourg (3-0), Caen (0-2) et Angers (1-1) ne semblent pas boxer dans la même catégorie que le Losc (cela reste encore à prouver), ce n’est pas le cas des Girondins. Remis de leur élimination précoce en Ligue Europa, les Bordelais sont déjà dans le haut du tableau (5e) et toujours invaincus en championnat.

Bref, un véritable test pour des Lillois dont on ignore toujours le véritable niveau. Largement renouvelé cet été, l’effectif nordiste pourrait se cacher derrière l’excuse du manque d’automatismes. Sauf que Bielsa ne veut pas en entendre parler.

Le temps de justifier les nombreux investissements

« Ce n’est pas une question de temps. Il n’y a pas d’excuse ni de justifications. Je suis le seul responsable de tout ça. Le club a mis à ma disposition tout ce que j’ai demandé, S’il n’y a pas de résultat on sait qu’on n’est pas à la hauteur des attentes. Je souffre parce que les choses ne sont pas comme j’aimerais qu’elles le soient », reconnaît « El Loco ».

Le coach reconnaît d’ailleurs qu’il n’a jamais eu d’aussi bonnes conditions de travail dans sa carrière. Entre les nouveaux aménagements au centre d’entraînement (pour plusieurs millions d"euros) et un mercato qui a répondu à toutes ses demandes (70 millions d’euros de dépenses), il est temps de montrer que tout ça en valait vraiment la peine.