Nord: Un cafouillage sur les emplois du temps oblige un lycée à reporter sa rentrée
EDUCATION•Les professeurs du lycée de Gondecourt, près de Lille, ont refusé d’accueillir les élèves en ce jour de rentrée pour protester contre des emplois du temps incohérents…Gilles Durand
L'essentiel
- Les enseignants du lycée de Gondecourt ont découvert, vendredi, des emplois du temps inapplicables.
- Ils ont décidé de ne pas accueillir les élèves, ce lundi, en guise de protestation.
- Dans cet établissement, la rentrée scolaire a finalement été reportée à jeudi.
La rentrée qui devait avoir lieu ce lundi sera effectivement retardée de quelques jours au lycée Marguerite de Flandre à Gondecourt, près de Lille. Alerté vendredi à propos de problèmes d’emplois du temps incohérents concernant les 1.300 élèves, le rectorat avait pourtant refusé de repousser l’accueil des élèves.
Seuls les secondes étaient concernés
Or, ce lundi matin, après une réunion entre la direction de l’établissement, certains professeurs et des représentants du rectorat, décision a finalement été prise de reporter la rentrée des lycéens à jeudi matin.
« Seuls les élèves de seconde étaient concernés par la rentrée ce lundi, explique Sylvie Fusco, représentante syndicale (Snes) au lycée de Gondecourt. Mais il était impossible de les accueillir dans de bonnes conditions sans les emplois du temps. »
Report « inenvisageable »
Vendredi, les 120 professeurs de ce lycée de 1.300 élèves avaient découvert que les emplois du temps des différentes classes étaient « absurdes ». Le recteur, Luc Johan, avait alors détaché deux conseillers de vie scolaire pour résoudre le problème. Interrogé lundi matin sur le sujet, il jugeait néanmoins « inenvisageable » de ne pas accueillir les élèves dans la mesure où il s’agissait d’une rentrée échelonnée.
Les enseignants ont tout de même obtenu gain de cause. Ils ont à nouveau rendez-vous au lycée, mercredi, pour leur prérentrée. « En espérant qu’on aura des emplois du temps corrects cette fois-ci », note Sylvie Fusco.
Une quarantaine d’options
Comment une telle erreur a pu se produire ? « Sur 500 établissements dans l’académie de Lille, il arrive qu’il y ait quelques erreurs ici ou là », relativise le rectorat. D’autant que le lycée de Gondecourt propose une quarantaine d’options. « Ça complexifie les choses », selon le recteur qui assure n’avoir « jamais été saisi d’un tel problème auparavant, au lycée de Gondecourt ».
« On reconnaît que c’est un casse-tête, mais ce ne sont pas les professeurs qui ont mis en place l’organisation des programmes, ni la multiplication des options, témoigne Olivier Denhez, professeur d’histoire-géo et représentant du Snes. Nous n’aimons pas les vagues, mais c’est le rectorat qui a semé la tempête. Il n’est pas normal qu’on découvre ce genre de problème à deux journées de la rentrée. »
En attendant, les élèves de seconde ont été pris en charge, ce lundi, par le personnel de la vie scolaire. Ils reviendront jeudi, avec leurs camarades de première et de terminale, pour découvrir enfin de quoi sera fait leur année scolaire.