On savait que le dégagisme était à la mode mais sans doute pas à ce point. En vendant Nicolas De Préville à Bordeaux le dernier jour du mercato, le LOSC a envoyé un drôle de signal. Le premier étant que le club veut vraiment faire table rase du passé.

C’est simple, en l’espace de trois mois, le club nordiste s’est séparé de quasiment tous ses anciens. De l’équipe qui a démarré la saison l’an passé, il ne reste plus, comme titulaire, qu’Ibrahim Amadou. Passe encore de se séparer de joueurs moins performants (Mavuba, Palmieri, Eder…).

Une logique très floue

De là à se séparer de son meilleur buteur de la saison dernière, il y a une logique qui nous échappe. Auteur de quatorze buts la saison dernière après avoir peu joué lors des trois premiers mois, Nicolas De Préville avait clairement convaincu pour sa première saison lilloise.

La preuve, les nouveaux dirigeants du LOSC en avaient même fait leur principale tête de gondole pour présenter la nouvelle saison auprès des partenaires du club. Depuis la reprise, De Préville était déjà le meilleur buteur du club avec deux buts en quatre matchs.

Pas de logique sportive donc ni de logique économique. Après avoir acheté le joueur l’an passé 4,5 millions d’euros, le LOSC le vend à Bordeaux pour dix. S’il y a une plus-value, ce n’est pas non plus extraordinaire. Bref, le signal envoyé est au mieux incompréhensible même en cas de renfort dans les dernières heures du mercato.