VIDEO. Lille: Prix, parcours, sécurité... Le lifting XXL des courses de la Braderie
ATHLETISME•Tout a changé ou presque dans l’événement sportif qui lance traditionnellement la Braderie…François Launay
L'essentiel
- Les courses de la Braderie comprennent un 10 km et un semi-marathon.
- Le lifting de celles-ci pose plusieurs questions.
Un changement du sol au plafond ou presque. Annulées l’an passé pour raisons de sécurité, les courses de la Braderie (10 km et semi-marathon) reviennent ce samedi 2 septembre.
Mais l’événement sportif qui lançait traditionnellement le week-end festif lillois n’a plus rien mais alors plus rien à voir avec ce qui se faisait avant. Un sérieux lifting qui pose plusieurs questions.
Quel parcours ?
Fini la traversée du parc de la Citadelle, finis les passages à travers les étals de bradeux, terminée l’arrivée devant la mairie de Lille. L’événement qui donnait le top départ (officiel) de la Braderie a été prié de se délocaliser. Pour des raisons de sécurité mais aussi pour des raisons pratiques.
Pour pouvoir faire démarrer la Braderie dès 8 heures le samedi matin, il fallait que les baskets et shorts se déplacent ailleurs. Après des mois d’atermoiements, la solution a été trouvée sur le Grand Boulevard qui relie Lille à Roubaix et Tourcoing. Le départ et l’arrivée se feront à La Madeleine et la course passera par plusieurs communes de la métropole (Marcq, Mouvaux, Wasquehal…).
Quelle affluence ?
Sauf surprise, le record de l’édition 2015 (14.863 participants) ne sera pas battu. Jeudi, un peu plus de 12.300 personnes étaient inscrites (6.600 sur le semi, 5.700 sur le 10 km) soit 17 % de moins qu’il y a deux ans. S’il est encore possible d’aller chercher un dossard jusqu’à ce vendredi 22 heures, il y aura moins de monde que les éditions précédentes.
A cela plusieurs raisons : le changement du parcours moins central qu’avant, l’augmentation des frais d’inscription (lire ci-dessous) ou encore le contexte terroriste qui rebute certains coureurs.
Quelle sécurité ?
C’est évidemment LE sujet principal. Si l’avenir des courses de la Braderie a été un moment incertain, c’est dû en grande partie à l’augmentation des frais de sécurité. Pour assurer un bon fonctionnent et être le plus sûr possible, le budget de la course (550.000 euros) a augmenté de 100.000 euros par rapport à 2015, date de la dernière édition.
Du coup, le parcours sera bien protégé. « On a mis en place un dispositif anti-voiture bélier. Tous les carrefours seront protégés par des blocs de béton ou des voitures de police. Contrairement à avant ; il n’y aura plus de consignes pour laisser ses affaires et on ne pourra pas accéder à la zone de départ avec un sac à dos », explique Serge Leroy, directeur technique des courses de la Braderie.
Quel prix ?
Pour pouvoir assurer une sécurité plus forte, il a bien fallu trouver des sources de financement. Et c’est le prix de l’inscription qui en a fait les frais. En 2017, il faudra débourser 25 euros pour courir le 10 km et 30 euros pour le semi-marathon. C’est près de dix euros de plus qu’en 2015 et cela range désormais les courses de la Braderie parmi les plus chères de France. Le risque étant que l’événement populaire devienne, au vu des prix demandés, de plus en plus élitiste.