On vous parle d’un groupe que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Et pourtant, Marcel et son Orchestre vient de réussir son premier pari : remplir (ou presque) deux salles de 1.900 personnes en quelques heures, ce mardi. Cinq ans après avoir fait leurs adieux, les sept membres du groupe de rock déjanté nordiste remontent sur scène les 1er et 2 décembre, au Grand Sud, à Lille*. Une dernière fois ? Entretien avec Franck Vandecasteele, le leader historique des Marcel.

Après 25 ans de carrière, vous aviez fait une tournée d’adieu en 2012. Qu’est-ce qui vous a donné envie de revenir aujourd’hui ?

On a vu un show d’Hélène Ségara. On voulait les mêmes robes. En fait, on s’est retrouvés à jouer ensemble un concert privé, il y a quelques mois, et on a pris beaucoup de plaisir. On s’est dit pourquoi pas en refaire une. Juste l’envie d’un show convulsif comme on l’a toujours fait. Sans l’obligation de rentabilité qui peut exister quand on fait une tournée ou qu’on sort un album.

Peut-on s’attendre à retrouver l’univers délirant des concerts ?

On cherche d’abord un dress code pour nos costumes, genre manga moche. Après, on a un peu d’appréhension parce qu’il va falloir montrer le même tonus. C’est clair que je refais du sport et que je ne reprends plus de dessert pour être au taquet. En même temps, la scène c’est comme une cour de récré. On nous lâche et ça devient rageur et convulsif.

Etes-vous surpris par l’engouement ?

On se doutait qu’il y aurait une montée en puissance, mais là, je suis scotché. Ce groupe, c’est une machine de guerre. Il y avait une attente.

C’est vraiment la dernière cette fois ? Ou il y aura d’autres dates ?

On ne sait pas. On a tous d’autres projets et d’autres envies. On doit se retrouver sur ces deux dates. Après, on verra si on a l’énergie pour en faire davantage. Pas la peine d’être trop gourmands.