LOSC: Quand Marcelo Bielsa fait la leçon à la presse française
FOOTBALL•Le coach nordiste n’a pas apprécié les critiques sur l’état physique de son équipe…François Launay
L'essentiel
- Un monologue de 20 minutes d’El Loco.
- Bielsa a démontré par A plus B images à l’appui que ses joueurs ne s’entraînent pas de trop.
La conférence de presse touchait à sa fin. On s’attendait à voir Marcelo Bielsa quitter l’estrade quand l’entraîneur du Losc s’est lancé dans un long monologue en forme de (gentil) règlement de comptes.
Etonné qu’aucune question ne lui ait été posée sur l’état physique de son équipe, alors quedeux joueurs étaient sortis prématurément sur blessure (Thiago Mendes et Malcuit) à dimanche à Strasbourg (3-0), le technicien argentin a tenu à réagir aux critiques formulées par la presse française.
Un monologue de vingt minutes
« J’ai lu quelques affirmations dans la presse. Je pensais que j’allais être interrogé sur les blessures et le travail physique de l’équipe » a d’abord lâché Bielsa avant de se lancer dans vingt bonnes minutes d’explications destinées à justifier que ce n’était pas à cause d’une trop grosse charge de travail à l’entraînement que ses joueurs s’étaient blessés.
Image de la blessure de Mendes à l’appui (oui, oui), Bielsa a démontré par A plus B que ses joueurs ne s’entraînaient pas trop. Du nombre de kilomètres parcourus au travail effectué en passant par la nature exacte des blessures, le technicien a prouvé une fois de plus qu’il ne laissait rien au hasard.
Obsédé du détail
« Ma première réaction, c’est d’apporter une justification parce que je ne crois à aucun moment qu’un journaliste qui exerce une opinion va avoir à sa disposition tous les éléments dont je dispose », s’est expliqué Bielsa qui n’a pas hésité à débattre sur le sujet avec un confrère qui lui a fait remarquer que le communiqué médical sorti après le match n’était pas clair.
« Comparer les arguments, c’est ce qui enrichit le public. N’interprétez pas que je pense qu’il y a de mauvaises intentions [journalistiques]. C’est simplement une question d’information pour le public. Je serais incapable de maquiller les données dont je dispose pour que cela favorise mon point de vue », a conclu le technicien.
Une scène assez surréaliste qui confirme que le coach est un obsédé du détail et qu’il vaut mieux connaître parfaitement son sujet pour le mettre en défaut.