Lille: Après 10 jours de grève les auxiliaire de la maternité du CHRU obtiennent gain de cause
SOCIAL•Les réclamations des auxiliaires de puériculture de la maternité Jeanne de Flandre du CHRU de Lille ont été entendues…Julie Goujon
L'essentiel
- Des auxiliaires de puériculture de la maternité Jeanne de Flandre sont en grève depuis le 11 juillet
- Elles réclament de pouvoir travailler dans des «conditions normales»
- La direction a proposé des solutions pour la période estivale
Mise à jour le jeudi 20 juillet : Jeudi matin, les auxiliaires de puériculture de la maternité Jeanne de Flandre de Lille ont rencontré la direction du CHRU. Selon la CGT, des effectifs provisoires devraient leur être alloués du 24 juillet à la mi-septembre. Le préavis de grève sera levé dès que le syndicat aura reçu une confirmation écrite de l’accord.
Déjà une semaine qu’elles sont en grève, phénomène inhabituel à la maternité Jeanne de Flandre. Depuis le mardi 11 juillet, tous les jours à partir de 14h, des auxiliaires de puériculture, soutenues par des membres du syndicat CGT du CHRU de Lille, se réunissent dans l’enceinte de l’hôpital pour protester contre les manques d’effectifs. Ce lundi, ils étaient une vingtaine à manifester devant le hall de la maternité.
Le manque de personnel, difficile à vivre
« Rien que ce matin, on devait gérer dix-huit sorties à cinq agents en trois heures. C’est impossible », raconte une des auxiliaires à 20 Minutes. « Nous sommes neuf agents au lieu de treize, on aimerait avoir au moins un agent en plus pour pallier les carences de quatre services. Ça nous soulagerait un peu plus », explique une autre.
Stress, accidents, dépression… Les grévistes racontent la difficulté, pour certains éléments du personnel soignant, de faire face au rythme de travail. « Il s’agit aussi de la nécessité d’avoir le temps, d’être à l’écoute des patients. C’est devenu un métier plutôt frustrant, on rentre chez nous en ayant l’impression de mal faire notre travail », ajoute une des grévistes également membre de la CGT.
Augmenter le personnel ou supprimer des chambres
« Il est temps que chacun prenne ses responsabilités : soit on augmente les effectifs, soit on diminue l’activité », estime Isabelle Bosseman, la secrétaire générale du syndicat MICT-CGT.
Ce lundi, les grévistes se sont rendus à la direction du CHRU pour tenter de rencontrer le directeur général. Selon la CGT, une rencontre devrait être organisée entre les grévistes et la direction du CHRU, le jeudi 20 juillet.
Renforcement des effectifs assuré par la direction
Si la grève ne concernait au départ que les auxiliaires de puériculture, d’après la CGT, des agents d’autres services hospitaliers l’ont rejoint, déplorant des conditions de travail similaires.
Contactée, la direction des ressources humaines du CHRU assure qu’elle a instauré un renforcement des effectifs de remplacement pour cet été.