ECONOMIELe tourisme rapporte beaucoup à la région Hauts-de-France

Hauts-de-France: Le tourisme est bel et bien une manne financière pour la région

ECONOMIEUne étude l’Insee montre que les Hauts-de-France peuvent miser sur le tourisme pour développer l’économie…
Gilles Durand

Gilles Durand

L'essentiel

  • En 2014, les touristes ont dépensé 6,3 milliards d’euros dans les Hauts-de-France.
  • Cette consommation représente 4,3 % du produit intérieur brut (PIB) régional.
  • Les parcs d’attractions sont un atout pour la région.

Qui l’eût cru ? En 2014, le tourisme a rapporté deux fois plus à la région des Hauts-de-France (6,3 milliards) qu’à la Corse, selon une étude de l’Insee, dévoilée ce lundi. Cette seule comparaison en dit long sur le poids économique de ce secteur d’activité dans une région peu réputée pour son attractivité climatique.

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Une marge de progression

Il faut néanmoins nuancer le constat en précisant que la moitié de cette manne financière provient du tourisme d’affaires et que le tourisme, globalement, ne représente que 4,3 % du PIB (produit intérieur brut) régional. Pourtant, les comités régionaux de tourisme (CRT) du Nord-Pas-de-Calais et de Picardie fondent beaucoup d’espoir sur le développement économique de cette activité dans les années à venir. « Nous avons une marge de progression très grande », assure Frédéric Leturque, président des CRT.

D’autant qu’une étude similaire réalisée pour l’année 2016 montre une progression du chiffre d’affaires touristique de 2 à 3 %, « grâce notamment aux effets de l’Euro 2016 de football et du Centenaire de la Guerre 14-18 », précise Jean-Christophe Fanouillet, directeur régional de l’Insee.

Augmentation du nombre d’emplois

Pour revenir à 2014, l’étude montre, parmi les bonnes nouvelles, que le nombre d’emplois touristiques a progressé de 2 % dans la région, entre 2011 et 2013, alors qu’il a stagné dans le reste de la France Métropolitaine. L’Insee estime qu’en 2013, ce nombre d’emplois dédiés uniquement aux touristes séjournant dans la région s’élevait à 50.000. Soit le même volume que dans l’agroalimentaire.

Les secteurs qui bénéficient le plus de l’activité touristique sont la restauration et l’hôtellerie. Ce n’est pas forcément très glamour, mais un des endroits les plus « touristiques » de la région se trouve être l’aire d’autoroute d’Assevillers, sur l’A1. « Une des plus fréquentée d’Europe », souligne Audrey Baëhr, cheffe de projet à l’Insee.

Plus conformes à l’idée qu’on se fait du tourisme, les parcs d’attractions de la région tirent largement leur épingle du jeu. Avec 214 millions d’euros dépensés, les parcs Astérix, Mer de sable d’Ermenonville ou encore Bagatelle placent la région Hauts-de-France à la 3e place (à l’exception de l’Ile-de-France) derrière la Nouvelle-Aquitaine et la région Auvergne-Rhône-Alpes.