TRANSPORTSLe patron de Flixbus veut développer le «hub» autocar de Lille

«Lille est l'un des hubs les plus importants en France» pour le patron de Flixbus

TRANSPORTSFlixbus, leader des liaisons autocars « Macron » en France, compte beaucoup sur son pôle de Lille…
Yvan Lefranc-Morin, directeur général de Flixbus France
Yvan Lefranc-Morin, directeur général de Flixbus France - O. Aballain / 20 Minutes
Olivier Aballain

Olivier Aballain

L'essentiel

  • Le patron de Flixbus France estime que Lille est la 3e ville la plus importante de son réseau, après Paris et Lyon
  • Yvan Lefranc-Morin espère développer encore ses liaisons au départ de Lille

Yvan Lefranc-Morin, directeur général de Flixbus en France, était à Lille le 15 juin pour la conférence « Transports et mobilité » à l’hôtel Barrière. La filiale de l’entreprise allemande est leader des liaisons autocar longue distance (les « cars Macron ») en France, avec 3,3 millions de passagers transportés en 2016, et 49 % de l’offre selon l’organisme régulateur (l’Arafer). Son patron fait le point sur ses perspectives dans la région.

Que représente l’étape de Lille pour Flixbus ?

C’est la 3e ville [après Paris et Lyon] pour le nombre de connexions directes [sans correspondance] vers la France et l’Europe. Surtout, la ligne Paris-Lille est la plus fréquentée de notre réseau national. Globalement, nous avons jusqu’à 60 mouvements par jour sur l’arrêt de Lille-Europe.

Flixbus compte-t-il développer encore son activité ici ?

Oui, nous allons renforcer la liaison entre Lille et Bruxelles, et vers l’ouest de la France (Nantes, Angers, Le Mans). La situation géographique de la ville est très favorable. Dans les Hauts-de-France, l’arrivée de Flixbus a entraîné la création de 40 emplois nets chez notre partenaire, Deltour [contactée par 20 Minutes, la société, basée à Bondues, confirme ce nombre].

A Lille, les autocars se rangent le long de la gare Lille-Europe. L’absence de gare routière ne constitue-t-elle pas un handicap ?

C’est le cas à Lille, mais nous rencontrons la même situation dans d’autres villes, à Rouen, Lyon et même à Paris. Nous sommes en discussion avec les élus à Lille. Nous n’avons pas à exiger des investissements publics. Un abribus avec un toit peut déjà être suffisant.

Cependant, plus les infrastructures seront de qualité, et plus nous serons prêts à rémunérer l’étape en conséquence. Et cela peut constituer une source de revenus non négligeable pour les villes [à Paris, le tarif est environ de 6 euros par bus].