Législatives: «On assiste à la transformation de l'exercice du pouvoir», pour la candidate En marche!
ELECTIONS•Valérie Petit, candidate pour La République en marche dans la 9e circonscription du Nord (Marcq-en-Barœul - Tourcoing sud), espère changer la façon de faire de la politique…Gilles Durand
L'essentiel
- La candidate d’En Marche ! ne part pas favorite face au député-maire (LR) de Marcq-en-Barœul dans la 9e circonscription.
- Elle est enseignante chercheuse à l’Edhec de Lille, spécialiste des questions de pouvoir et de leadership.
Un candidat, une circonscription, une formation politique, une thématique. Jusqu’au premier tour des législatives qui a lieu le 11 juin 2017, 20 Minutes dresse le portrait d’un candidat investi dans la métropole lilloise. Chacun fait partie des cinq formations politiques qui ont obtenu le plus de voix au premier tour de l’élection présidentielle.
Le CV et les adversaires. Investie par La République en marche (LREM), Valérie Petit est ce qu’on appelle une grosse tête. Multidiplômée, elle est enseignante chercheuse à l’Edhec, une école de commerce lilloise où elle s’est spécialisée sur les questions de pouvoir et du leadership dans l’entreprise, mais aussi dans la fonction publique. Elle vient d’ailleurs de publier une étude montrant que « le management est aussi bon dans le public que dans le privé, contrairement aux idées reçues ». Elle se présente dans la 9e circonscription (Marcq-en-Barœul - Tourcoing sud) détenue par le maire (LR) de Marcq-en-Barœul, Bernard Gérard. Les adversaires sont C. Hermary, C. Van Isterdael, D. Tonnel, R. Doré, J. Garcia, I. Jouny, S. Djeddi, V. Talpaert, S. Rousseau, M. Mouchoux, M. Roussel-Vanhée, J.-L. Landru, B. Denoyelle.
Le contexte électoral. Bernard Gérard postule pour un 3e mandat dans une circonscription qui a voté à 30 % pour François Fillon au 1er tour de la présidentielle. Emmanuel Macron avait recueilli 25 % des voix. Autant dire que le maire de Marcq-en-Barœul est le favori, même si la droite part divisé. Mais pour Valérie Petit, la candidature de Bernard Gérard est « le symbole de la politique à l’ancienne » dont « les gens ne veulent plus ». « Cette élection représente la lutte entre les anciens et les modernes. Je sens qu’on peut assister à une bascule historique et une recomposition politique au-delà des clivages », note-t-elle.
Le management, son métier. Valérie Petit croit beaucoup en la pédagogie : « L’exercice du pouvoir se transforme. La fonction qu’on occupe ne confère plus automatiquement l’autorité qui doit se baser sur d’autres fondements. On le voit déjà dans l’Education nationale et dans l’entreprise. La politique commence à être touchée ». Cette directrice de recherche a beaucoup travaillé sur la théorie de l’exercice du pouvoir. Elle est prête à le mettre en pratique : « Les électeurs veulent des gens efficaces qui réforment le pays et non des gens qui ne sont que dans les petits arrangements locaux ».