Nord: Non, les bouches à incendie ne servent pas à se rafraîchir s’il fait chaud
SÉCURITÉ•Les pompiers du Nord s’alarment de l’ouverture intempestive des points d’eau pendant les vagues de chaleur…Mikaël Libert
Les pompiers sont chauds bouillants. Lundi, dans un communiqué, le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) du Nord a alerté sur l’ouverture des bouches d’incendie par des petits malins aux seules fins de se rafraîchir. Ils dénoncent les risques que cela peut générer.
Environ 500 points d’eau ouverts
Selon les pompiers, ce ne sont pas moins de 500 points d’eau qui ont été ouverts au cours du très chaud week-end des 27 et 28 mai dans une trentaine de communes essentiellement situées dans la Métropole européenne de Lille (MEL). En plus d’avoir été ouverts, de ces poteaux ou bouches d’incendie ont été dégradés, les rendant inutilisables le temps d’effectuer des réparations.
Outre les milliers de litres d’eau perdus, les ouvertures de bornes ont engendré 1.300 appels au « 18 », en plus du flux d’appels habituels, occasionnant une « saturation de nos lignes téléphoniques », a constaté le Sdis qui a été contraint d’augmenter les effectifs de son centre de traitement pendant deux jours.
De vrais risques
Plus grave, les pompiers du Nord affirment que ces incivilités « ont augmenté les délais d’alimentation des engins opérationnels […] les points d’eau restant disponibles étant éloignés ». Le risque étant une baisse de l’autonomie en eau des camions pompes.
Par ailleurs, les geysers d’eau peuvent aussi occasionner des accidents de la circulation, des inondations de locaux en sous-sol ou, comme ce fût le cas ce week-end, de coupures d’eau potable. Pour éviter cela, les pompiers en appellent au civisme des personnes tentées par les petites bornes rouges et rappellent que les sanctions encourues sont synonymes de douche froide.