Lille: Le patron d’une discothèque accusé d’agression sexuelle par une cliente
JUSTICE•Le patron du Smile Club, à Lille, est visé par une enquête pour agressions sexuelles, après une plainte pour des faits datés du 29 avril 2017…Olivier Aballain
L'essentiel
- Le patron d’une boîte de nuit lilloise, le Smile club, est visé par une enquête pour agressions sexuelles
- Âgé de 48 ans, l’homme fait l’objet d’une plainte déposée par une jeune femme de 30 ans
L’enquête va sans doute faire du bruit dans les nuits lilloises. Le patron de la discothèque le Smile Club, installée de longue date dans le secteur festif Masséna-Solférino, est visé par une procédure pour «agression sexuelle».
selon La Voix du Nord, une jeune femme de 30 ans affirme avoir subi l’agression vers 3h du matin le 29 avril. Le gérant de la discothèque (qui est âgé de 48 ans) est accusé d’avoir abusé d’elle après l’avoir invitée à prendre un verre sur place.
D'autres témoignages d'agression depuis 2015
Les services du procureur de la République à Lille, indiquent que cette plainte pour agression a été jointe à des témoignages reçus depuis 2015, sur d'autres faits d'agression sexuelle «présumée».
L'enquête étant considérée comme bouclée, le patron du Smile sera jugé fin mai, sans besoin de nomination d'un juge d'instruction.
Selon nos informations, trois personnes se sont constituées parties civiles, c'est-à-dire qu'elles se déclarent victimes des faits jugés, parmi lesquelles figure la jeune femme ayant porté plainte après la nuit du 29 avril.
Les vigiles de l’établissement mis en cause pour des violences
Le Smile Club, que le patron actuel dirige depuis sept ans, a déjà été mis en cause par des clients, critiquant l’intervention trop musclée de ses vigiles. Sur les réseaux sociaux, plusieurs posts pointent aussi ce travers.
Quatre étudiants avaient ainsi porté plainte en août 2014, puis en décembre 2016 une jeune femme de 25 ans avait à son tour fait constater 5 jours d’ITT (interruption de travail) à la suite d’une échauffourée avec un vigile. Et enfin en février, deux étudiantes ont porté plainte, toujours pour le même motif. Aucune condamnation pour ces différents faits n’a cependant été portée à notre connaissance.
A la suite des deux derniers dépôts de plainte, le gérant avait assuré que les images de vidéosurveillance contredisaient les témoignages, « On a toujours des gens qui exagèrent, qui ont tendance à mentir quand ils se font refouler », indiquait-il alors.
Placé sous contrôle judiciaire, le gérant ne peut pas s’exprimer publiquement sur l'affaire en cours.
Mise à jour 23/05: Précisions des services du procureur de la République