SECURITEPétition pour un médecin de Dunkerque harcelé par des mineurs

Dunkerque: Solidarité avec un médecin victime de trois jeunes mineurs

SECURITEUn médecin dunkerquois fait l'objet d'un mouvement de soutien après une agression et des incivilités commises par des mineurs...
Olivier Aballain

Olivier Aballain

«Dans cette affaire, le parquet a fait le maximum [prévu par la procédure pénale] », assure le procureur de la République, à Dunkerque, auprès de la Voix du Nord. Une pétition de soutien à un médecin de la ville, agressé par des mineurs, a déjà récolté plus de 13.000 signatures, en deux semaines.

Le Dr Pierre Goidin, installé dans le quartier Basse-Ville, à Dunkerque, est aux prises depuis le 25 avril avec trois adolescents de son quartier, âgés de 13, 14 et 15 ans.

Il leur avait demandé, raconte-t-il, de cesser de faire du bruit à proximité de sa devanture. Mais l’échange s’est envenimé jusqu’à ce que, selon son témoignage, le moins jeune des trois lui porte un violent coup de pied, lui fracturant le tibia au niveau de l’articulation du genou.

Intimidation et incivilités multiples

Les trois fauteurs de trouble ne se sont pas arrêtés-là, puisque Pierre Goidin indique avoir été ensuite victime de diverses incivilités, jusqu’au 28 avril, date à laquelle la police les a interpellés.

L’adolescent soupçonné d’avoir porté les coups a été finalement entendu en garde à vue et mis en examen, mercredi 15 mai. Il a été placé en liberté surveillée, et « confié aux services de la protection judiciaire de la jeunesse », selon les éléments transmis à la Voix du Nord. La liberté surveillée est une mesure éducative lourde, qui implique la mise en place d’objectifs contraignants pour le mineur et sa famille.

Fin de l’histoire ? Non, car depuis les faits, le médecin, qui n’a pas arrêté de travailler, dit être encore victime d’intimidations, dont l’une a émané d’un « gamin de 11 ans », rapporte Le Figaro.

La ville et la région réagissent

Dans un communiqué condamnant l’agression, la municipalité de Dunkerque a annoncé, le 4 mai, le renforcement des moyens affectés à la sécurisation du quartier. La ville prévoit notamment l’implantation de caméras de vidéosurveillance fixes et mobiles, et le renforcement des rondes de la police municipale.

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Même le président du conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand (LR), a contacté le médecin, en disant travailler à la mise en place d’une ligne téléphonique dédiée aux professionnels de santé en butte aux agressions.

« Malheureusement c’est un peu pareil partout », confie au Figaro le secrétaire général de l’Ordre des médecins du Nord. Avec 59 agressions recensées en 2016, le Nord est le 2e département le plus touché de France par ce phénomène.