Nord: L’usine Renault de Douai à l’arrêt après la cyberattaque mondiale
PIRATAGE•Le constructeur français a pris cette mesure pour son site nordiste à titre préventif…M.L. avec AFP
L'essentiel
- Une cyberattaque a frappé des milliers d’entreprises vendredi
- La brèche de Windows utilisée par les pirates avait été décelée depuis longtemps par la NSA
- Les experts redoutent une recrudescence du virus lundi lorsque des millions d’ordinateurs seront rallumés
Lundi matin, l’usine Renault de Douai, dans le Nord, l’une des plus importantes du constructeur automobile en France, était à l’arrêt « préventivement » en raison de la cyberattaque mondiale, a affirmé un porte-parole de l’usine à l’AFP. Environ 3.500 salariés ont été mis au chômage partiel ou bénéficieront d’un jour de congé collectif ce lundi. La direction avait prévenu les syndicats de cette fermeture de l’établissement dès dimanche midi.
Une reprise de la production mardi matin
« Nos équipes informatiques travaillent aujourd’hui sur le site […] et vont tout faire pour le sécuriser pour que le travail puisse reprendre demain [mardi] matin », a déclaré un responsable de la communication de l’usine.
Leur travail serait « essentiellement préventif mais nécessite une grande vigilance », a-t-il poursuivi. Le parc informatique de l’usine est composé de « plusieurs centaines d’ordinateurs », selon Abdel Miraoui, salarié CGT. « Ils vont procéder à la mise à jour de tous les ordinateurs pour les redémarrer mardi matin, ce qui est étrange car on dit que le problème va perdurer », a-t-il ajouté.
Une des plus grosses usines de la marque
L’usine de Douai compte près de 5.500 employés (3.700 CDI et 1.800 intérimaires) et produit des Talisman, Scenic et Espace. Créée en 1970, elle occupe une superficie de 350 hectares, d’après le site Internet de la marque au losange. Environ 800 véhicules sortent chaque jour des chaînes de montage, d’après Force ouvrière.
Des ordinateurs dans au moins 150 pays ont été touchés, depuis vendredi, par une attaque informatique « sans précédent », touchant plus de 200.000 victimes et affectant le fonctionnement de nombreuses entreprises et organisations.
De la Russie à l’Espagne et du Mexique au Vietnam, des centaines de milliers d’ordinateurs, surtout en Europe, ont été infectées depuis vendredi par un logiciel de rançon, un « rançongiciel » exploitant une faille dans les systèmes Windows.