Lille: Quand des étudiants aident une entreprise à se développer
ECONOMIE•Les élèves d’HEI apportent leur regard neuf sur des problématiques spécifiques…Mikaël Libert
L'essentiel
- La réglementation européenne va évoluer sur le procédé de chromage dur
- Les élèves ingénieurs de HEI ont planché sur l’adaptation du process
- Des solutions concrètes ont été trouvées
Un regard neuf. La PME lilloise Verbrugge, spécialisée dans la protection et l’embellissement des métaux, a fait appel aux élèves de l’école d’ingénieurs HEI pour mettre au goût du jour son activité de chromage dur. Un partenariat qui s’est avéré payant.
Réglementation européenne
Le chromage dur, procédé qui permet de conférer aux métaux résistance et dureté, est l’une des activités principales de la PME installée à Lille-Sud. La technique employée nécessite l’usage de produits toxiques. « Sous peu, la réglementation européenne va devenir davantage contraignante, voire interdire le procédé, explique Philippe Baska, chef du projet de la nouvelle chaîne de chromage. On pouvait arrêter cette activité mais on a choisi de s’adapter », poursuit-il.
Pour cela, il fallait revoir le procédé de chromage dur et vérifier que le jeu en valait la chandelle avant d’investir dans la modernisation de la chaîne de production. C’est là que sont intervenus les étudiants. « Ils ont travaillé sur le projet avec un regard neuf, sans œillères, et ont produit cinq études », précise Philippe Baska.
Du travail concret
« Il s’agissait d’adapter aux normes actuelles un process très ancien », déclare Thibaut Defever, directeur des relations entreprises chez HEI. Les futurs ingénieurs se sont penchés sur l’aspect marketing et concurrence, la traçabilité des produits via la technologie sans contact, mais aussi sur des choses plus concrètes. « Ils ont eu l’idée d’un outil unique et polyvalent pour manipuler les pièces à chromer là où nous en avions plusieurs. C’est un gain de temps, de simplicité et de productivité », assure le chargé de projet.
Pour les étudiants, cela fait partie du cursus de dernière année. « C’est intéressant pour les élèves car cette étape leur permet de réaliser un projet dans son ensemble basé sur un besoin de l’entreprise », poursuit Thibaut Defever. Le service n’est pas gratuit et HEI n’a qu’une obligation de moyens, pas de résultats. Mais pour Verbrugge, les résultats sont là.