Amiens: Des salariés de Whirlpool sont en grève depuis ce lundi matin
SOCIAL•L’usine doit fermer en juin 2018 pour être délocalisée en Pologne…M.L. avec AFP
L'essentiel
- Une soixantaine de salariés bloquent les entrées et sorties poids lourd du site
- Il y a trois mois le groupe décidait de délocaliser la production du site en Pologne
Depuis ce lundi matin, une soixantaine de salariés de l’usine Whirlpool d’Amiens, dans la Somme, bloque l’entrée poids lourd du site en organisant un piquet de grève, selon un correspondant de l’AFP sur place.
Des salariés bloquent les entrées et sorties des poids lourds à l’aide de pneus et palettes enflammés. Ils n’empêchaient cependant pas leurs collègues d’accéder au site afin que ces derniers « ne perdent pas une journée de salaire ». Cette action est également symbolique par sa date, trois mois après la décision annoncée du groupe électroménager de délocaliser la production en Pologne et de fermer l’usine de sèche-linge en juin 2018.
« Aucun contact avec la direction »
« Voilà trois mois, jour pour jour, que les négociations du PSE [plan de sauvegarde de l’emploi] ont débuté et, depuis, que du bla-bla… C’est pourquoi nous sommes là aujourd’hui. Depuis la manifestation à La Défense nous n’avons eu aucun contact avec la direction », a expliqué Frédéric Chanterelle, délégué syndical CFDT.
Le gouvernement planche sur une éventuelle reprise du site employant 290 salariés, auxquels s’ajoutent 250 intérimaires employés quasiment en permanence et une centaine de salariés du sous-traitant Prima.
En attendant Macron
Emmanuel Macron, candidat d’En Marche ! à la présidentielle et qualifié pour le second tour, a promis, la semaine dernière, qu’il rendrait visite « entre les deux tours » aux salariés de l’usine Whirlpool.
« J’ai eu au téléphone un de ses représentants qui m’a dit qu’il voulait venir cette semaine. Je ne sais pas quel accueil les salariés lui réserveront car ça fait trois mois qu’on lui demande de nous soutenir », a déclaré le syndicaliste.
Ce dernier a précisé que les salariés seront reçus, vendredi, à la préfecture dans le cadre de la commission de suivi « pour évoquer les pistes de reprise ». Les blocages pourraient se poursuivre d’ici là.