SOCIALLes buralistes affichent leur colère face à l’essor des «ventes illicites»

Nord: Les buralistes affichent leur colère face à l'essor des «ventes illicites» de cigarettes

SOCIALLes buralistes veulent profiter de la campagne présidentielle pour faire entendre leur voix à propos du développement des « marchés parallèles » de vente de tabac…
Gilles Durand

G.D. avec AFP

Un barrage filtrant pour protéger leur tabac et surtout, leur gagne-pain. Une centaine de buralistes ont manifesté, ce dimanche, en début d’après-midi, au Mont-Noir, dans les Flandres du nord, à la frontière franco-belge.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Ils interpellaient les automobilistes, dans les deux sens, pour les sensibiliser aux pertes de recettes qu’ils assurent subir à cause du marché parallèle de ventes de cigarettes.

Un tiers des ventes vient du marché parallèle

« Nous avons toujours les mêmes problèmes et ils s’amplifient, souligne Patrick Falewee, président de la Fédération des buralistes de la région Nord. Dans le Nord et le Pas-de-Calais, près d’un tiers du commerce de cigarettes provient d’un marché hors réseau des buralistes et nous avons connu mille fermetures en dix ans. C’est la désertification de certaines zones rurales qui est en jeu ».

A travers une série d’actions qui vont se répercuter dans toute la France, les buralistes espèrent se faire entendre des candidats à l’élection présidentielle. « Nous réclamons un véritable plan de lutte gouvernemental contre ce marché parallèle et ces ventes illicites ».

Et de citer l’exemple d’autocaristes qui organisent du « tourisme fiscal », selon le porte-parole des buralistes. « Comme ducôté d’Andorre, pour 2 ou 3 euros, des cars emmènent les gens de l’autre côté de la frontière pour faire leurs emplettes », raconte-t-il.

Un atelier clandestin démantelé en Belgique

La concurrence des pays frontaliers, à cause de la différence de taxation, n’est pas le seul problème recensé par les buralistes. « La fabrication de cigarettes de contrebande est aussi un fléau contre lequel l’Etat ne mène pas une chasse suffisamment importante », estime Patrick Falewee.

Pourtant, l’action menée dimanche coïncidait avec une prise importante des douaniers belges près d’Anvers,en Belgique, deux jours plus tôt. « Plus de 30 tonnes de tabac confectionné dans un atelier clandestin ont été saisies », indiquait, vendredi, le ministère belge des Finances.

Une enquête internationale sur la production de cigarettes

Ce démantèlement s’inscrit dans le cadre d’une enquête internationale sur la production de cigarettes et le commerce illicite dans l’Union européenne. Quelque 6,5 tonnes de tabac et du matériel pour la fabrication de cigarettes (filtres, papiers) ont également été découverts dans une fabrique illégale à Liessel, au sud-est des Pays-Bas, dans le cadre de la même enquête.

En Belgique, cinq ateliers illégaux de cigarettes ont été démantelés entre 2013 et 2016 dans plusieurs provinces du pays.