Un gang d’Italiens arrachait les distributeurs de billets en France
ENQUÊTE•Les dix individus mis en cause ont été interpellés en France et en Italie…M.L. avec AFP
Dix personnes, dont huit ressortissants italiens, ont été interpellées après l’arrachage de six distributeurs automatiques de billets, notamment en Ile-de-France et en Picardie a annoncé, mardi, la gendarmerie. Entre 2014 et 2015, « six distributeurs automatiques de billets ont été arrachés dans des agences bancaires de Picardie, d’Île-de-France, de Champagne-Ardenne et de Normandie », a indiqué la gendarmerie dans un communiqué.
Une équipe bien organisée
« Après avoir neutralisé l’éclairage public ainsi que les caméras de vidéo-protection à l’aide de bombes de peinture, les malfaiteurs » ont arraché « la façade et les pièces de fonctionnement pour récupérer le butin, sans déclencher ni l’alarme, ni le système de sécurité par marquage indélébile […] Le préjudice global est évalué à 130.000 euros, hors dégâts matériels et frais de remise en état », a détaillé cette source.
L’enquête de la section de recherches de Reims et de l’office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI), a permis « d’identifier 10 suspects dont huit résident habituellement en Italie » et sont ressortissants de ce pays.
Deux Français et huit Italiens
Le 7 mars, les gendarmes ont interpellé « deux malfaiteurs franciliens suspectés d’être les logisticiens de la bande, qui ont été mis en examen et placés en détention provisoire ».
Et samedi, « une quarantaine de policiers italiens de la Squadra (brigade) mobile de Bari et du commissariat de Bitonto ont interpellé » les huit Italiens visés par des mandats d’arrêt européens dans la région de Bari. Cinq ont été placés en détention provisoire en Italie, deux ont été assignés à résidence et un libéré.
Mardi, le juge des investigations préliminaires doit entendre les huit mis en cause et « suite aux auditions, des demandes d’extraditions vers la France pour un placement en détention provisoire et le jugement par le TGI de Lille pourraient intervenir », a affirmé la gendarmerie.