FAITS DIVERSQuatre migrants et un vigile blessés au camp de Grande-Synthe

Nord: Quatre migrants et un vigile blessés dans un camp

FAITS DIVERSUne rixe a éclaté vendredi dans le camp de Grande-Synthe, où environ 1.500 migrants sont mis à l'abri...
Olivier Aballain

O.A. avec AFP

Cinq hommes, quatre migrants et un vigile ont été légèrement blessés par balles et arme blanche vendredi soir, lors d’une rixe intervenue dans le camp de réfugiés de Grande-Synthe, a expliqué la préfecture du Nord.

L’incident intervient alors que le préfet doit bientôt reconduire la convention de gestion du camp, ouvert par Médecins sans frontières en mars 2016.

Quatre personnes arrêtées

L’origine de l’altercation, qui aurait opposé plusieurs migrants vers 18H00 pendant quelques instants, n’est pas connue. Selon les pompiers, l’agent de sécurité a été blessé alors qu’il « tentait de s’interposer ».

Le calme est rapidement revenu lors de l’intervention des forces de l’ordre. Quatre personnes ont été interpellées et une enquête a été ouverte par le parquet de Dunkerque.

La population du camp de Grande-Synthe a grossi depuis le démantèlement, fin octobre, de l’ancien campement de Calais (la « Jungle »), pour atteindre aujourd’hui 1.400 à 1.500 personnes, selon la préfecture, principalement des Kurdes.

Tensions entre réfugiés

L’endroit est occasionnellement le théâtre de tensions entre réfugiés, d’autant que l’accès au camp est officieusement régulé par certains passeurs, selon des témoignages concordants rapportés à 20 Minutes ces derniers mois.

Début novembre, un migrant avait été grièvement blessé au couteau lors d’une altercation avec un autre migrant et mi-septembre cinq migrants avaient écopé de 5 ans de prison, pour avoir lancé des projectiles sur des policiers qui effectuaient une opération de contrôle contre des passeurs.

Le préfet du Nord Michel Lalande doit signer ce mois-ci la prolongation pour six mois de la convention tripartite entre l’Etat, la Ville de Grande-Synthe et l’Afeji, l’association qui gère le camp depuis la fin mai.

« Ce camp n’est pas un camp pour vivre mais un camp de répit et la solution passe par un accompagnement individualisé » des migrants, précise la préfecture.