Le Nord détient toujours un triste record, celui du surendettement. En 2016, la Banque de France a dû traiter un taux de 544 dossiers pour 100.000 habitants, soit 50 % de plus que la moyenne nationale. Mais le directeur régional de cette Banque de France, Stéphane Latouche, a également annoncé une meilleure nouvelle, ce mercredi, lors d’un point presse sur la situation des personnes surendettées : la baisse de 11 % du nombre de dossiers déposés.

L’effacement des dettes

« Cette baisse est due essentiellement à l’évolution législative, explique Stéphane Latouche. La loi Lagarde encadre mieux le phénomène et, récemment les pouvoirs des commissions de surendettement de la Banque de France ont été renforcés. » Résultat, dans quatre cas sur dix, le traitement des dossiers conduit à l’effacement pur et simple de la dette car les personnes n’ont pas la capacité de rembourser. Une statistique qui fait réfléchir les organismes de crédit.

Le profil type des surendettés change peu : les deux tiers sont des familles sans emploi et les trois quarts sont locataires. L’endettement moyen est de 37.000 euros. Finie l’époque où certains abusaient du crédit. « La part des crédits à la consommation diminue d’année en année, confirme Stéphane Latouche. Désormais la principale cause du surendettement, ce sont les accidents de la vie : la mort d’un proche, un divorce ou une maladie. On accompagne des personnes en grande détresse. »

Le site « Mes questions d’argent »

Dans la région, environ 1.000 travailleurs sociaux sont formés chaque année aux procédures de surendettement. Mais plutôt que de guérir, la Banque de France a décidé de miser sur la prévention en ouvrant un site Internet « Mes questions d’argent ».

Le site répond aux interrogations diverses et variées que peuvent se poser les ménages concernant les problèmes financiers qu’ils peuvent rencontrer.