Une semaine horribilis. Battu samedi à domicile par Angers (1-2), Lille vient de passer sept jours en enfer. Trois défaites d’affilée contre Lorient (0-1), Paris (2-1) et donc le club angevin font plonger les Nordistes dans une zone extrêmement dangereuse.

Seizièmes de Ligue 1, les hommes de Collot n’ont plus qu’un point d’avance sur Caen, 18e et barragiste, chez qui le LOSC se déplacera samedi dans un match qui donne déjà des sueurs froides.

Plus qu’un point d’avance sur le barragiste

« On reste sur trois défaites consécutives dont deux à la maison face à deux concurrents directs pour le maintien. C’est très compliqué. Si je n’étais pas inquiet, ce serait grave », reconnaît Patrick Collot qui ne sait pas si son siège d’entraîneur est en position éjectable.

« Ce n’est pas à moi qu’il faut poser la question », a lâché le coach nordiste censé terminer la saison sur le banc.

Un vestiaire abattu

Malgré un changement d’entraîneur en cours de saison, malgré le rachat du club par Gérard Lopez en janvier, malgré l’arrivée de sept nouveaux joueurs le dernier jour du mercato hivernal, Lille poursuit sa saison galère et commence sérieusement à s’inquiéter pour son avenir dans l’élite.

Peu de mouvements, peu d’âme, peu de leaders sur le terrain, le club nordiste traîne son spleen sur et en dehors des pelouses. « J’ai senti un vestiaire vraiment abattu. Cette défaite nous fait vraiment mal. Il va falloir se vider les têtes et repartir de l’avant », exhorte, dépité, Eric Bauthéac, le milieu de terrain lillois.

« Il y a urgence », reconnaît Sébastien Corchia

Si les joueurs estiment « avoir l’équipe pour s’en sortir », pour l’instant, les paroles ne sont pas suivies d’actes. Pas préparé à jouer le maintien, contrairement à d’autres équipes, le LOSC se sait en grand danger.

« Il y a urgence. C’est une situation très difficile à vivre. On a besoin de points, ça devient très urgent. Il faut penser à tout le club », insiste Sébastien Corchia, le défenseur lillois. Avec son changement de propriétaire, Lille devait changer de dimension. C’est le cas mais pas vraiment dans le bon sens…